Don’t run, stop holding your tongue [Deme]

Maybe there’s a way out of the cage where you live
Maybe one of these days you can let the light in
Show me how big your brave is La jeune Trikanienne que j'avais recueillie et soignée avait fait de grands progrès sur le plan de la forme physique, néanmoins pendant sa convalescence, je n'avais pu empêcher de noter cette maladie qui semblait être invisible, un mal qui dévorait le cerveau de certains hommes sur les champs de bataille, mais aussi dans la douleur du quotidien. Je n'avais pas trouvé de plantes adéquates pour chasser ce genre de maux pourtant j'avais noté que la conversation pouvait faire quelques différences pour eux, néanmoins un peu de poudre d'eschscholtzia les aider à trouver le sommeil . Cependant, la femme aux cheveux rappelant la douce couleur du soleil se couchant sur le désert ne semblait pas vraiment être décidée à s'ouvrir. Je pouvais la comprendre, malgré la trêve entre nos différents clans, dans la mémoire de chacun restait graver le souvenir du sang qui avait coulé entre nos soldats. Je ne pouvais m'empêcher néanmoins de désirer l'aider aussi sur ce plan-là avant qu'elle ne soit pleinement apte à retourner dans son village. Je ne pouvais pas la retenir jusqu'à la prochaine lune sans que ses proches ne s'inquiètent probablement de sa disparition. Nous vivions dans un monde hostile, et nous savions pertinemment que la mort pouvait nous emporter du jour au lendemain. Les carnivores ne faisant pas de détail, elle avait eu de la chance de pouvoir s'échapper avant que cette rencontre ne lui soit fatale. Toute à ses pensées, je me dirigeais dans la pièce où j'administrais les soins des gens venant à ma porte. Je lui avais laissé le loisir d'occuper la couche d'oreiller se trouvant dans la pièce pendant sa convalescence.

Dans l'enceinte de mon échoppe, elle pouvait profiter de l'ombre rafraîchissante que les pierres blanches de nos habitations nous permettait de garder un tant soi peu, sans subir l'assaut violent non plus des froides nuits du désert. Si je l'avais trouvé en dehors de l'enceinte lors d'un de mes nombreux voyages pour porter assistance aux nomades préférant les tentes, je l'avais ramené à Osadil pour lui offrir un confort certain. Je la trouvais où je l'avais laissé quelques minutes auparavant alors que j'étais parti chercher de l'huile d 'hypericum perforatum, idéal pour favoriser la cicatrisation de ses plaies. Je lui envoyais un léger sourire, alors que je commençais un rituel qui devait lui être familier à présent. - C'est l'heure de changer ses pansements. J'affectais un air volontairement léger et amusé, même si ses plaies avaient de belles couleurs, ce n'était pas ce qu'il y avait de plus agréable pour la jeune femme. Je m'occupais de préparer de nouveau linge pour faire de nouveaux pansements.

- Si tu es sage, nous irons même faire un tour sur les marchés pour voir comment cette jambe fonctionne ... Je savais que le confinement n'aidait guère à apaiser les esprits, surtout quand elle se trouvait sur un territoire qui n'était pas le sien. Mais cependant, j'avais été prudent dans l'autorisation des sorties, rien ne servait d'aggraver sa situation avant même de pouvoir la soigner. Cela ne ferait que repousser pour elle, son retour auprès des siens. Un geste de la main en rond pour conclure ma promesse. Plus d'un étranger appréciait le spectacle de couleurs et de parfums de nos marchés. La fierté de mon peuple, fiers marchands et fins négociateurs. La réputation des Rajàhor n'était plus à faire sur ce point-là. Même si je n'avais même pas demandé à la jeune femme si elle avait quelques monnaies d'échange sur elle. Je faisais payer mes services en fonction de la personne, et honnêtement, j'étais plus souvent enclin à d'autres trocs que de la fortune. J'avais la chance d'asseoir une position enviée au sein de la communauté, et d'avoir des prétendants et prétendantes prêts à me couvrir de présents. Je n'avais pas besoin de faire payer mes soins et ce n'était pas la véritable vocation de ma profession que de m'enrichir.

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