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Tag 6c5a49 sur Exodus LdlUcVDy_oSujet: I'm listening to you, my friend ! ft. Dorran
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Rechercher dans: RPS Terminés   Tag 6c5a49 sur Exodus EmptySujet: I'm listening to you, my friend ! ft. Dorran    Tag 6c5a49 sur Exodus EmptySam 7 Avr - 1:05

I'm listening to you, my friend !

J’arrivais presque à m’en convaincre moi-même, de cette paix. Que cela pouvait ne pas être qu’une simple rumeur. Le seul problème c’est que je n’en savais pas plus que la plupart des hommes autour de moi. Et je pouvais surement les compter sur les doigts d’une main, ceux auxquelles j’aurais autant tenté de les sortir de leurs idées noires. Même si je savais que tous ici, en avait plus ou moins besoin. Nous étions en guerre depuis tellement longtemps maintenant, que je me demandais ce qu’elle faire tous ces hommes si cela venait à se finir depuis, ou même dans plusieurs jours, voire même plusieurs lunes… Ces hommes étaient tous hantés par des cauchemars, par des blessures que personne d’autres que nous, pouvions comprendre. « Est-ce que tu devrais pas le dire aux autres ? » Je fronce les sourcils. Etais-je prêt à mentir à tant d’hommes ? Et si cela venait finalement à ne pas arriver et n’être effectivement qu’une rumeur de la part d’un homme désespéré ?  Je perdrais toute crédibilité auprès d’eux. Et surtout si cela revenait aux oreilles de Sarina. Qu’elle apprenne que j’avais parlé en son nom sans reçu d’ordre de sa part. Comment allait-elle réagir ? Est-ce qu’elle comprendrait que c’était simplement pour remotiver des troupes lasse de se battre ? « Oublie ça. » Je ne le montrais pas, mais j’étais soulagé de cette réponse. Mentir à un homme était une chose, mais mentir à toute une armée en été une autre. Je prenais déjà le risque de perdre la confiance de mon seul vrai ami sur le front. Alors perdre l’autorité sur tous mes hommes m’étais impensable. Mais voilà une chose dont je ne pouvais faire part à Dorran, puisque c’était à lui que je mentais. « Qu'est-ce que tu ferais, toi, si cet enfer prenait vraiment fin ? » Mon cœur s’était desserré à la seconde où il avait glissé l’idée d’un après dans mon esprit.

Si j’avais été un adepte des sourires, il en aurait surement eu un qui serait venu pointer le bout de son nez sur mon visage. Je levais le regard vers le ciel qui était d’un bleu éclatant aujourd’hui. Me rappelant la mer lorsque les jours étaient clément. C’était limpide pour moi. « Je récupérais mes hommes, ferais le plein de provision dans les cales de mon navire et je prendrais le large pour rester des mois en mer afin de ne plus reposer un pied au sol avant d’être sûr d’en avoir réellement envie, ou de devoir refaire les stocks… » J’étais né sur un bateau, j’y avais grandis c’était donc là qu’était ma vie. Et puis j’avais fait une overdose du plancher de vaches avec tout cela ! « Et toi alors l’ami, qu’est-ce que tu comptes faire ? Tu as une femme qui t’attends ? » Demandais-je curieux de connaitre un peu plus sur sa vie avant la guerre. S’il avait une femme, elle allait être ravie de le voir revenir avec une cicatrice de guerre. Bien que le plus important était surement qu’il rentre en vie. Une idée soudaine me piquait l’esprit et je regardais le marin et tournant mon visage dans sa direction. « Tu sais, l’invitation tient vraiment. Je suis sûr que j’peux t’trouver une place parmi mes hommes sur mon navire. Avoir un homme comme toi à mes côtés ferait surement de mon un capitaine chanceux ! » Un éclat de rire maladroit s’était élever dans ma gorge. Mais au moins il avait l’assurance que c’était des paroles sincères !
{@=25}Dorran{/@} & {@=10}Sandor{/@} Babysitting sur le champ de bataille.
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Tag 6c5a49 sur Exodus LdlUcVDy_oSujet: I'm listening to you, my friend ! ft. Dorran
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Rechercher dans: RPS Terminés   Tag 6c5a49 sur Exodus EmptySujet: I'm listening to you, my friend ! ft. Dorran    Tag 6c5a49 sur Exodus EmptyVen 6 Avr - 17:18

I'm listening to you, my friend !

« Je n'arrive pas à y croire. » Il fallait avouer que c’était une chose bien difficile à croire. Nous n’avions toujours connu que cela. Même les récits de nos anciens faisait déjà état de la grande guerre qui détruisait nos peuplent. Est-ce vraiment envisageable ? Sarina était-elle vraiment en train de penser à un traité de paix entre chaque clan pour enfin en finir ? Cette idée me semble irréalisable pour la simple raison que les Orcitàns ne vivaient que ce cela. Les pirates surtout ! Nous vivions des pillages sur les autres clans. C’était ainsi que nous avions fondé notre réputation et avions assis notre autorité. En pillant et tuant tout ce qui se trouvait sous les lames, derrière nos lances… Qu’allons-nous bien pouvoir faire si une telle chose devait arriver ? Allions nous nous piller entre nous ? Non… C’était une option inenvisageable. Le faire à d’autres était une chose. Mais nous ne nous traitions pas de cette façon. Cela allait à l’encontre de notre code d’honneur qui pourtant, n’était des plus évoluer. Mais le clan était le clan. Une chose sacrée à laquelle nous ne touchions pas. Parce que si nous venions à nous trahir et nous battre entre nous, qu’allions nous bien pouvoir faire face aux autres peuplent qui ne cherchaient que cela. En anéantir un pour avoir plus de puissance !  C’était la loi du plus fort, cela avait toujours été. Mais si nous faisions la paix, qui donc serait le plus fort ?

Je ne devais laisser entrevoir mes doutes aux yeux du marin. J’essayai justement de trouver un moyen pour dissiper les siens, pas de lui en rajouter une couche. « Les combats ne sont pas terminés... Et s'il se passait quelque chose sur le champ de bataille qui faisait changer d'avis les chefs des clans ? » Je ne pouvais pas lui donner tort sur ce raisonnement. Mais si un traité de paix était réellement en pour-parlé. Allaient-ils vraiment continuer à nous faire nous entre tuer pour nous stopper du jour au lendemain ? Si s’était moi, je stopperais les combats bien avant, et ce jusqu’à la signature, laissant pourtant les troupes sur places. Au cas où justement les choses se passaient mal. Et puis très sincèrement. S’il y avait un rassemblement des quatre clans, je serais de toute façon appelé pour assister aux festivités aux côtés de la gouverneure. Je n’imaginais pas une seule seconde Sarina faire une chose pareille, sans m’avoir à ses côtés. Sa confiance et son besoin de moi était une mince partie de la raison de ma présence ici. Parce qu’elle avait besoin de quelqu’un de confiance sur les champs de batailles. Mais même sans cela ! Je ne fais pas parti de ses hommes qui se planquent dans leur tour d’ivoire en attendant que les choses passent. Même si je dois mettre ma vie en danger ! « Là tout l’intérêt d’une pause. Si les hommes sont occupés à se reposer et soigner leurs blessures, ils s’assurent qui ait pas d’faux pas. » Dans le fond, cela se tiendrait et cela expliquerait pourquoi nous avons le droit a quelques jours de repos. « Et qu'est-ce qui les pousse à chercher la paix ? Assurément, tous les clans ne pourront pas y gagner. Pas nous. » Je me tords la bouche dans une grimace. Comme si le marin avait pu lire dans mes pensées un peu plus tôt. « Peut-être que comme tous ces hommes, ils sont lasse de nous envoyer nous entre tuer. » Je hausse les épaules, reposant mon regard sur la face la moins agréable à regarder de l’homme. Mais comme elle était aussi la seule à la portée de mon regard, je m’en accommodais. « Il est vrai que nous autres Orcitàns, avons surement plus à perdre dans cette paix, mais sous prétexte qu’il ne reste qu’un morceau d’pain dans ta main, tu vas le gaspiller dans une flaque de boue pour être sûr que personne d’autre que toi ne l’aura ? » La métaphore était peut-être mal choisie, mais l’essentiel, j’espérais qu’il la comprendrait ! Ou du moins qu’elle le ferait réfléchir.

Je regardais le visage de mon ami et surtout j’étais étonné de le voir porter ses mains à celui-ci. Le grognement s’arrachant aussitôt de sa gorge. Je le regardais muet. Pourquoi lui plus qu’un autre ? Parce que lui avait eu la possibilité de toucher mon âme tout en partageant certaines de mes convictions. Même maintenant dans cette discussion, ses remarques m’étaient pertinentes. Forçant à la réflexion. Il avait de l’esprit et j’aimais cela ! Il n’était pas juste des mains accrochés a des bras musclés. Il avait une tête et cherchait à s’en servir. Et s’était déjà bien plus que plus de la moitié des hommes de mon peuple qui avait l’habitude de réfléchir avec leurs attributs avant de passer à leur force. Et si tu aimais les femmes intelligentes, il en était de même pour les hommes. « Je ne sais pas, Sandor. Tu l'as dit toi-même, la date n'est même pas fixée. » Dorran me sort de mes pensées et je lève le menton tout en inspirant profondément. Levant les bras pour étirer ma colonne vertébrale. Le poids de mes épaules ayant trop reposé sur chacune de mes vertèbres endolories. « Je n’peux en dire plus sur une chose dont on ne m’a confié plus d’information. Mais soit sûr d’une chose. Si j'suis appelé auprès du Gouverneur, t’en s'rras l'premier informé. » Je m’en étais tellement convaincu, que je me prenais à présent à rêver moi aussi à cette rumeur. Le mensonge était aussi louable pour mon ami que pour moi. J’avais d’une certaine façon, besoin moi aussi de me dire que cela allait se finir un jour. Pourtant je ne pouvais me défaire de ce pressentiment. Cette pause ne nous était pas accordée pour rien…
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Rechercher dans: RPS Terminés   Tag 6c5a49 sur Exodus EmptySujet: I'm listening to you, my friend ! ft. Dorran    Tag 6c5a49 sur Exodus EmptyVen 6 Avr - 1:31

I'm listening to you, my friend !

Il était rare que je me sente mal à l’aise dans une situation. Tout simplement parce que s’était le genre de choses qui n’arrivait que très rarement, voir même jamais. La dernière situation gênante que j’avais vécue, était mon dépucelage huit ans plus tôt. Mais cet instant-là, à devoir retirer le bandage de mon frère d’arme. Faisait partie de ces choses que je n’aimais pas faire. Je n’avais jamais eu des mains de guérisseurs. Elles étaient faites pour naviguer, travailler, tenir une arme ou encore blesser et tuer. Mais elles n’avaient rien de délicates. Et à voir les mimiques et autres rictus sur le visage de Dorran, la chose se confirmait encore une fois. Je prenais d’ailleurs une précaution toute particulière. Surtout lorsque le bandage opposait une résistance sur les endroits collés par le sang et autres choses autrefois liquide qui s’était mélangé au sang pour sécher. De souvenir, je n’avais même jamais pris autant de délicatesse pour dévêtir une femme. C’était dire à quel point j’avais l’homme en estime. Et pourtant je faisais partie de ce genre d’homme qui respectait les femmes, contrairement à bon nombre de pirate. En soit, ce n’étant pas la plaie la plus immonde que j’avais pu voir jusque-là durant ma courte vie. Mais je savais avec certitude, au vu des chairs aux extrémités, qu’il en garderait un souvenir à vie. Une bien belle cicatrice si les guérisseurs faisaient bien leur travail. J’essayais toujours de détendre l’atmosphère déjà bien lourde par les gémissements de douleurs des uns et des autres, qui me faisait tendre l’oreille comme une bête aux aguets.

Mon annonce avait retenu toute l’attention de mon ami, son œil valide me laissant entrevoir tout l’intérêt qu’il y portait ! Et quelque chose me disais que ce n’était pas le fait de savoir que nous étions dans une accalmie qui avait éveillé l’intérêt du jeune homme. Je venais reposer mes coudes sur mes genoux, entrecroisant mes doigts, le visage braqué sur le marin qui regardait autour de nous comme s’il allait me divulguer une confidence des plus importantes. « Qu... Tu es sérieux ? » Je plisse un peu le front devant presque tendre l’oreille pour entendre sa voix au milieu du bruit ambiant. Je ne l’avouerais surement pas, de pars ma position, mais aussi parce que cette position faisait de moi un exemple pour tous ses hommes. Mais moi aussi je rêvais de pouvoir rentrer. Pouvoir serrer ma sœur dans mes bras après tout ce temps passé loin des miens. Tout autant que ces hommes, je ne pensais qu’à une chose, retrouver la chaleur de mon foyer avec l’espérance de ne pas avoir perdu tout mon équipage dans ces batailles. « Attends, tu parles d'une rumeur. » Je sens la déception dans sa voix.   « Écoute, c'est sûrement des conneries, cette histoire de traité. La vérité, c'est qu'on est coincé ici et qu'on va certainement y crever. » Il semblait retrouver contenance, comme s’il venait d’avoir une hallucination et qu’à présent il retrouvait ses esprits. Je regardais l’ombre sombre qui passait dans les iris du marin. Mon cœur se serrait en voyant un mal que j’avais déjà sur d’autres hommes avant lui. J’avais beau être un guerrier, je n’étais pas sans sentiments. Et percevoir cette chose dans l’ombre d’un ami. Je ne m’y étais pas préparé.  Cela me ramenait à la dure réalité de cette guerre, de la vie… Même les hommes les plus forts, pouvait à un moment donné flancher.

J’inspirais un grand coup en me redressant, posant mes mains sur mes genoux à la place de mes coudes. Je regardais l’entrée de la tente. « Ça t’dirais d’prendre un peu l’air ? » Je regardais le marin, déjà prêts à me lever suivant sa réponse. Je me levais donc, et lui tendais mon bras pour l’aider à se lever. Je prenais son bras le plaçant sur mes épaules, le soutenant d’un bras autour de lui. Nous marchions à son rythme, prenant le temps qu’il faudrait du moment qu’il ne se faisait pas plus de mal.  Une fois au dehors de la tente, je le faisais s’asseoir sur une caisse retournée. Me redressant et étirant mon dos maintenant que j’étais soulagé de son poids. « L’air est quand même plus frais ici t’crois pas ? » J’avais le reflex de venir taper sur l’épaule de Dorran, pensant à la dernière minute aux conséquences, en réduisant considérablement l’effet en y mettant beaucoup moins de force. Je venais m’asseoir à ses côtés,  reprenant mon air sérieux de tout à l’heure. « C’pas une rumeur. » Je regardais ailleurs, comme si de rien n’était, comme si la conversation n’était pas revenue sur une rumeur. Très clairement, j’allais mentir à mon frère d’arme, mais si cela pouvait lui redonner un espoir, j’étais près courir le risque. « J’ai eu un message de Sarina, mais j’ai pour ordre de ne pas en parler jusqu’à ce que le rendez-vous soit fixer. » Je doutais qu’un jour Sarina puisse signer un tel traité, cela donnerait beaucoup plus de désavantage aux Orcitàns qu’autre chose. Mais en cet instant, il était surtout question du moral de l’un de mes hommes. Je dirais même plus, que cela dépendait de l’un de mes amis !
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Rechercher dans: RPS Terminés   Tag 6c5a49 sur Exodus EmptySujet: I'm listening to you, my friend ! ft. Dorran    Tag 6c5a49 sur Exodus EmptyMer 4 Avr - 23:16

I'm listening to you, my friend !

En ces temps sombres. Se faire un ami parmi ses frères d’armes était loin d’être un luxe. Tous ses hommes, loin de leur famille. De leurs femmes, de leurs enfants. Uniquement entouré par d’autres hommes aussi bestiaux qu’eux. C’était un coup à devenir fou si chacun était resté dans son coin à se regarder en chien de fusil ! Et puis qu’avions-nous d’autre à faire pendant les temps d’accalmie ? Mise à part discuter et tenter de se trouver des liens autres que la mort, la guerre et le sang. Il y a bon nombre de ses hommes que je ne connaissais pas avant de dormir la tente à côté de l’un. Avant d’avoir sauvé le cul de cet autre ou de m’être fait sauver le cul par celui-ci. Si d’un premier abord, la guerre était une chose bien glauque dans le fait de faire des morts, peut-être inutilement, ceci était propre à chacun et sa façon de voir le monde. Mais j’aimais me dire que la guerre était également faiseuse d’amitié. Créatrice de lien entre des êtres qui ne se serait surement jamais adressé la parole autrement. En cogitant cela, je pensais à Dorran. Ce marin qui n’aurait surement jamais croisé ma route sans cette proximité imposée. Je n’avais aucuns regrets ! Les longues discutions que nous avait permis le front avait fait beaucoup. Nos âmes se liant l’une à l’autre comme deux amies. Voilà un homme qui j’allais regretter après toute cette merde. Du moins… si nous arrivions à en sortir vivant tous les deux évidemment.

Mes pas m’avaient conduit jusqu’à mon amis sous la tente des blessés. L’odeur qui me donnait presque des hauts le cœur à chaque inspiration. Je m’approche du lit de l’homme que je suis venu voir, joignant une pointe d’humeur aux heures sombres que nous avions vécus et qui l’avaient mené sous cette tente. J’espérais sincèrement que les dieux ne feraient pas perdre un œil à un guerrier tel que lui. Si telle était le cas. C’était parfaitement le genre de détails qui pouvait lui faire perdre sa foi. Dorran était un bon guerrier. Un guerrier certes épuisé, mais il était toujours là, debout pour son peuple. Je penche un peu la tête pour observer mon frère, mes mains pendant sur mes hanches alors que ma bouche parle. S’il n’avait pas ri à mes premiers mots, cette fois il n’avait pu faire autrement, sa blessure le rappelant à l’ordre immédiatement. « Ne me fais pas rire, ça fait mal. » Un rictus s’empare de mes lèvres alors que je regarde un brancard porté par deux hommes, déplacer un corps. Je ne savais s’il était mort ou simplement endormi. Et je n’avais pas l’intention de poser la question.  « C’est s’qu’elles disent toutes la première fois. » L’homme se sert de moi pour se redresse et je force sur les muscles de mon bras pour lui fournir l’aide dont il a besoin. Je cherche du regard de quoi m’asseoir aux côtés de mon ami et me stoppe dans cette recherche le temps de quelques secondes pour l’observer. « C'est gentil de passer... » Je me remets à ma quête, parcourant les allées improvisée du regard, sans rien trouver. « Va pas croire que j’sois venu pour toi. Y avait une rumeur comme quoi des soigneuses avait débarquées ! » Du bout du pied, je tape dans une caisse de bois qui se trouve près du lit voisin. « Mais visiblement on m’a menti. Ton r’gard d’chien battu a fait l’reste. » D’une main j’attire la caisse près du lit de l’homme, posant enfin mon cul dessus, coude sur les genoux, je me penchais vers l’avant le regard lever vers Dorran.

« Fais moi une faveur et dis-moi à quoi ça ressemble. » L’un de mes sourcils se soulève aussitôt et je me redresse, venant placer ma main gauche sur le genou où s’y trouvait mon coude il y a à peine quelques secondes. Mes membres supérieurs quittaient mes genoux pour venir ôter le bandage qui enlaçait la tête du marin. La tâche était beaucoup trop longue à mon gout, mais je tentais de rester patient pour ne pas faire plus de mal à mon frère d’arme.  Une fois que la totalité du bandage repose sur les genoux de Dorran, je le regarde, mon visage restant fidèle à lui-même, placide.  Bien que finalement ma lèvre supérieure gauche se lève un peu dans un rictus de dégout. « J’t’avoue que là maintenant, pas sûr que tu réussisses à séduire d’la femelle. Mais à coup sûr t’en mettra un paquet dans ton lit lorsque tout ça aura fini par cicatriser. » Je me redresse, grimaçant un peu avant d’afficher à nouveau des traits neutres. « Y avait des moyens plus simple pour t’ajouter un côté mystérieux t'sais… parc’que manquer d’perdre un œil pour ça, c’est sacrément couillu mon gars ! » Oui je venais en quelque sorte de lui dire qu’il en avait sacrément dans le pantalon pour prendre un risque pareil. Bien que je me passais volontiers des détails au sujet de ce qu’il se trouvait entre ses jambes… « Comment ça se passe, dehors ? » Voilà qui venait de me faire perdre intérieurement cette petite note d’humour qui m’avait habitué jusque-là. Si l’expression de mon visage n’était pas si flegmatique, on aurait pu voir l’air grave et sérieux s’emparer de mon faciès. Je soupirais en me redressant, tendant mes longues jambes sur le côté pour ne pas gêner Dorran. « Les dieux octroient une pause à nos hommes ce qui est évidemment bien vécu pas le camp. » Je regarde mon ami croisant les bras sous ma poitrine. « Une rumeur cours qu’un traité de paix va être signé par tous les clans. » J’aimerais pouvoir lui dire que c’est une idée sûre, que ce n’est pas qu’une rumeur. Seulement je n’ai aucunes nouvelles de Sarina. Je n’en sais donc pas plus que tous ces hommes qui m’entourent.
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