Never thought that I was weak, always thought I could get hurt pretty bad ; still get up on my own two feet. I always believed that I was free, that I had some sense of integrity that would rise above whatever tried to change me.
Dorran était particulièrement heureux de retrouver sa petite sœur après tant d'années, d'être enfin certain du fait qu'elle était toujours en vie et, visiblement, en bonne santé. Même s'il aurait préféré la revoir dans d'autres circonstances, dans un endroit plus sûr que ces grottes envahies par la suspicion et les doutes, la voir épanouie et indépendante le soulageait d'un fardeau qu'il ne se souvenait même plus porter tant cela était vieux. Au centre de la réunion, l'ancien marin entendait les éclats de voix de Sarina, ainsi que les intonations plus graves de Sokà. Dorran fronça les sourcils, s'il ne prêtait pas attention aux paroles proférées, les tons que les deux chefs avaient employés laissait présager une vive tension entre les deux clans... Cela ne laissait présager rien de bon !
Il dit alors à Thëmesia le fond de sa pensée, que cette réunion constituait un rassemblement auquel il était plutôt risqué d'assister. Comme il pouvait s'y attendre de l'esprit libre qu'était la jeune dissidente, cette dernière protesta vivement en lui rétorquant qu'elle savait se défendre seule. Elle ajouta alors qu'elle avait tué un raptor, ce qui surprit grandement Dorran. « Ah, vraiment ? » répondit-il avec un sourire mi-amusé mi-impressionné accroché aux lèvres. Il n'eut pas l'occasion de demander plus de détails au sujet de la mise à mort du carnivore que des cris belliqueux retentirent. C'était la haine des Orcitàns qui s'exprimait à travers ces voix, excitée par les paroles de la gourverneure de Menethil. Le cœur de l'ancien guerrier se serra en entendant ces hurlements qui réclamaient le sang, se renvoyant sur les parois des grottes comme un écho macabre des champs de bataille qui faisaient encore rage une dizaine d'années plus tôt.
Une fois de plus, ce fut le chef Trikana qui prit les rênes de ce rassemblement. Il s'évertua à apaiser les esprits et décida qu'il était temps pour les habitants de leur terre d'agir. Il exhorta ainsi les personnes présentes dans cette grotte à partir à la rencontre des envahisseurs en emportant leurs armes mais en évitant soigneusement d'attaquer les nouveaux venus... N'était-ce pas ironique ? Dorran grogna pour manifester le fond de sa pensée : c'était tout simplement ridicule ! A quoi cela leur servirait-il de se rendre là-bas ? Et puis, les envahisseurs n'hésiteraient certainement pas à les attaquer sans état d'âme, eux, c'était certain ! Pourquoi auraient-ils amené des armes avec eux, sinon ? Le tatoué était visiblement l'un des rares à remettre en cause les paroles du sage Eyrmin car les autres ne tardèrent pas à s'organiser en petits groupes. Une partie des personnes présentes choisit de demeurer en retrait et de rester dans la grotte, parmi eux se trouvaient quelques Rajàhoriens en charge de surveiller les montures du clan. Sokà, en effet, avait pris le parti de participer à cette expédition mais estima qu'il était trop risqué d'emmener les herbivores dans la jungle, là où ils constitueraient des cibles faciles pour les carnivores.
Dorran observa un duo composé d'un Trikanien et d'une Kàvalienne rejoindre la monture de la jeune femme et s'envoler rapidement, tandis qu'un autre Kàvalien s'activait près de son ptéranodon aux ailes bleues irisées, prêt à décoller. Ceux qui chevaucheraient les dinosaures volants arriveraient les premiers sur les lieux. Les habitants de la jungle avaient également l'avantage de se déplacer rapidement dans les arbres à l'aide des lianes, ce qui peur permettrait certainement de rallier promptement le camp des envahisseurs. Seuls les Rajàhoriens et les Orcitàns se retrouvaient à pieds. Quant aux Naatù, ils étaient comme des ombres discrètes qui se greffaient à certains groupes ou demeuraient entre eux. Le trentenaire était bien incapable de prédire leurs prochaines actions... Il vit cependant le groupe des natifs du désert se mettre en mouvement, mais son attention fut vite détournée de son clan d'adoption par les propos de Thëmesia.
La jeune femme exprima son envie de se joindre à l'expédition. En entendant ces mots de la bouche de sa petite sœur, Dorran sentit ses muscles se tendre, et ce fut comme si le poids de l'inquiétude qui s'était envolé quelques minutes auparavant se rabattait à nouveau sur ses épaules, mais de manière encore plus lourde. Il commença à froncer les sourcils, prêt à tout faire pour dissuader la jeune Orcetii mais, lorsque leurs regards se croisèrent, il sut d'instinct que c'était peine perdue. La détermination dans les yeux de la dissidente était sans appel : elle avait passé bien trop d'années à mener sa vie librement pour se laisser dicter sa conduite par son grand frère de cœur, aussi inquiet pouvait-il se montrer ! La belle proposa tout de même au tatoué de l'accompagner et, après avoir poussé un soupir résigné, ce dernier accepta. Il était hors de question de la laisser courir un tel danger seule, surtout pas maintenant qu'ils venaient à peine de se retrouver !
Un sourire moqueur vint étirer les lèvres de la demoiselle tandis que le duo se mettait en route. Dorran leva les yeux au ciel en entendant les propos tenus par sa sœur. « Ne t'inquiète pas pour moi, Mesie, je ne suis pas vieux au point d'avoir oublié comment combattre ! » Il accompagna ces mots d'un geste en direction du sabre recourbé typiquement Rajàhorien attaché à sa taille. « Les nomades du désert m'ont même appris de nouveaux tours... » ajouta-t-il en faisant un clin d'œil à son interlocutrice. En revanche, il évita soigneusement de relever l'allusion faite à son horripilante fiancée, apparemment partie à l'aventure en compagnie du reste du clan. Il en parlerait à Mesie, bien sûr, mais plus tard. Le moment des confidences et de rattrapage du temps perdu n'était pas encore arrivé, ils devaient demeurer concentrés pour atteindre leur destination le plus rapidement possible.
Ils prirent la décision de s'écarter des autres groupes de marcheurs, suivant un chemin que la dissidente avait déjà emprunté. Dans un sens, Dorran était heureux de se retrouver avec Thëmesia, lui qui n'était pas en terrain familier dans cette jungle, au contraire de son agile petite sœur. Et puis, il avait spécifiquement demandé à sa cadette de lui montrer une route un peu isolée, tout simplement parce qu'il ne voulait pas tomber nez-à-nez avec un Orcitàn qui surgirait de leur passé sans crier gare et qui leur demanderait peut-être des comptes alors que ce n'était pas le moment adéquat pour ce genre de confrontation. Thëmesia ne s'était pas opposée à cette requête, peut-être cherchait-elle aussi à éviter certaines personnes ? Dorran ne pouvait qu'émettre des suppositions à ce sujet.
Le duo parcourut une longue distance sans rencontrer le moindre problème, hormis les racines protubérantes et les insectes bourdonnant désagréablement à leurs oreilles qu'il fallait éviter. Puisqu'ils devaient se concentrer sur l'endroit où ils posaient les pieds et se montrer vigilants, le frère et la sœur ne parlèrent pas beaucoup au cours de cette première heure de marche. Autour, ils pouvaient entendre certaines voix émanant des autres marcheurs, mais ces sons étaient étouffés par les feuillages et le duo les évitait soigneusement. Ils s'engagèrent bientôt sur un sentier plutôt escarpé qui longeait un ravin. Le canyon n'était pas très profond et la chute, bien qu'elle ne soit pas mortelle, promettait tout de même d'être douloureuse. Ils étaient déjà bien engagés sur la petite voie boueuse lorsqu'un rugissement de vélociraptor retentit plus loin dans la jungle. Dorran chercha instinctivement à croiser le regard de sa petite sœur. « Il faut qu'on avance plus vite ! » souffla-t-il, inquiet.
Des bruissements dans les feuilles se firent alors entendre. Ces bruits se rapprochèrent dangereusement et Dorran se plaça devant Thëmesia, dégainant son arme, prêt à défendre leur vie. Quelle ne fut pas surprise en voyant émerger d'un buisson non pas un carnivore mais nul autre que Yhùan et Esrä ! L'ancien guerrier poussa un long soupir dépité et rangea son sabre. Même ici, en plein milieu des bois, il fallait que leur route se croise ! Il observa les deux nomades, visiblement à bout de souffle, et fronça les sourcils. Un peu plus loin, il put entendre le cri d'agonie du raptor. Yhùan proposa alors à Esrä de regagner les grottes, ils n'avaient visiblement pas encore vu que Thëmesia et Dorran étaient là. « Que s'est-il passé ? Où sont les autres membres du clan ? » demanda-t-il alors en masquant son appréhension. Les regards surpris des deux Rajàhoriens se tournèrent alors dans sa direction. Il cala ses poings sur les hanches, attendant des explications qui tardaient à venir. Alors, il ne put s'empêcher de commenter les paroles du guérisseur. « C'est inutile, les grottes sont à plus d'une heure de marche d'ici ! Vous feriez mieux d'aller vous mettre à l'abri chez les Tri... » Il n'eut pas l'occasion de terminer sa phrase qu'il sentit le sol se dérober sous ses pieds. Le sentier escarpé disparut subitement : un éboulement de terrain venait de se déclencher à l'endroit même ou le petit groupe se trouvait.
Made by Neon Demon
VICTOIRE : Tout le monde dans leur petit groupe arrive à s'accrocher à des branches et des lianes. Ils évitent tous ensemble de justesse la chute dans le ravin.
DEFAITE : Les 4 natifs se font emporter par l'éboulement, dévalent la pente du le ravin, ils se prennent des coups de pierres et de branches dans la descente. Lorsque Dorran arrive en bas, il est blessé à la tête : sa tempe saigne.
Il y avait quelques choses de dangereux dans les paroles des natifs, des mots qui n’appelait que le sang et des conflits à venir. Soit ils seront l’instrument d’une extermination d’un peuple encore trop méconnu aux yeux de Grïve ou ils deviendront le méchant de l’histoire en enlevant l’un des leurs. La moindre de leurs actions pourrait alors mettre en péril leurs propres paix. La dissidente n’était pas certaine de pouvoir, une fois encore, survivre aux guerres à venir. Elle avait l’impression de n’avoir connue que ça, entre les guerres et l’hostilité de l’île… Sa survie relevait d’un miracle. Son regard se fixait sur chaque visage, tous avaient des idées bien définies, certains plus réticents, d’autre plus virulent et finalement, le coup de grâce fut donné, les natifs allaient pouvoir assister à leurs destructions. L’Agada avait attaqué, provoquant la décision des chefs de clans.
Grïve fut éblouis par la lumière extérieure, elle se réfléchissait sur les parois humide de la sortie, mais cela lui était égale, elle était bien trop effrayée par les cris perçant du Tyrannosaure. Mais il y avait quelques choses d’autres, de tout aussi dangereux que de simple mots, un bruit dont elle ne reconnaissait pas. Si au début, elle ne souhaitait pas accompagner les natifs, ce bruit attisa sa curiosité. Elle interpella l’un de siens, pour qu’il prévienne son mari, elle partait découvrir le peuple qui vivait dans l’oiseau de fer. Avec ou sans lui.
La dissidente se dirigeait vers Ësra et Dorran, elle comptait faire route avec eux, mais un autre bruit attira son attention. La bête aux cris déformés tournait au-dessus de sa tête et en un seul coup d’œil en l’air et le groupe qu’elle désirait rejoindre disparut dans la forêt. Décidément, cette bête lui apportait que des ennuis. Finalement, elle trouva sa prioritaire regardant, tout comme elle, en l’air.
- Toujours à veillée sur lui.
Elle lui adressa un sourire aussi franc que possible, mais la situation ne lui plaisait pas et la peur de ce dinosaure lui brûlait les tripes. Et pourtant, elle allait lui demandé de faire route ensemble.
- Est-ce que tu te rends là-bas toi aussi ? Si c’est le cas, je pourrais rembourser ma dette.
Grïve n’avait pas oublié qu’elle lui avait sauvé la vie. Son visage avait été gravé dans son esprit depuis ce jour et sa bête dans ses cauchemars. Même si ce n’était pas Écho qui l’avait traumatisé lorsqu’elle était plus jeune, c’est lui qu’elle voyait dans ses mauvais rêves.
La bête se posa auprès d’elles et alors qu’elle allait monter dessus, son mari vint à leurs rencontres, mais s’arrêta, comme-ci il avait vu un fantôme. Il restait sur ses positions, son corps figés dans son élan et le temps d’un souffle coupé, il fit demi-tour et rejoignit un autre groupe. Un acte dont elle ne comprenait pas et qui l’a travailla durant tout le trajet, les yeux semi-fermés, le cœur battant à en rompre ses os.
Mouais bon, j’admets que j'augmente un la grandeur de mon exploit face à mon grand frère, mais en même temps, je suis la petite sœur et face à un grand et costaud gaillard comme Dorran il n'y a pas vraiment de grandes chance que je puisse rivaliser. Non pas que je sois une mauviette, loin de là même, mais disons que j'ai plus tendance à me foutre dans la merde et à avoir besoin qu'on m'en sorte qu'autre chose. Mon frère n'a pas l'air satisfait des plans à propos des étrangers que prévoit notre chère gouverneure Sarina, en ça mon frère et moi nous sommes d'accord, je ne me suis pour ma part jamais reconnue dans ce peuple belliqueux. "Ne t'en fais pas Dorran, les autres clans ne suivront pas les Orcitàns. Je doute qu'ils soient assez fous pour se lancer dans une guerre ouverte avec ces étrangers venues du ciel seuls..." Du moins je l'espère ! Oui, je ne me sens pas Orcitàne pour un sous, mais j'ai tout de même encore une amie parmi leur peuple, Isilda. Je jette un regard parmi les gens présent et cherche à voir si la petite blonde qui fait battre mon cœur est par là, mais rien... Elle n'a jamais aimé partir à l’aventure de toute façon, je ne vois pas pourquoi je suis ci surprise qu'elle ne soit pas là...
Je sens bien que mon frère est inquiet de me savoir si téméraire, mais il me connait assez bien pour savoir que de toute façon avec où sans lui je partirai voir ses étrangers de plus près ! Alors finalement, après un temps d'observation et de silence, il accepte et nous voilà en route pour l'aventure qui sera surement celle de notre vie ! "Je suis tellement impatiente de voir ces êtres de plus près et surtout leur oiseaux de fers ! Dorran as tu déjà vue des engins pareil ? Moi jamais et pourtant j'ai parcouru notre terre de long en large ! Peut être viennent ils d'au-de-là des océans ? Peut être y a t'il encore des terres inexplorés sur notre planète ?" Tant de questions se bousculent dans ma tête et si peu ont à ce jour de réponse...
Notre progression se fait plutôt rapidement malgré les branches et les racines de la jungle. Mon frère marche plutôt vite, mais je n'ai pas de mal à le suivre. J'ai appris depuis longtemps à me fondre dans cet environnement et surtout, ma résistance est plus importante aujourd'hui qu'au début de mes voyages à travers les terres. Un rugissement que je ne connais que trop bien se fait soudainement entendre et instinctivement, je serre la garde de mon épée à m'en entailler la jointure des doigts et lorsque mon frère me dit qu'il nous faut marcher plus vite, j'acquiesce à ses dires d'un mouvement de tête rapide.
Alors que nous avançons très vite, des bruissements de feuilles se font alors entendre. Mon frère se place alors tel un mur humain protecteur devant moi son épée sortie droit devant lui. Mon cœur bat très vite, de la sueur commence même à perler sur mon front et lorsque enfin les responsables de ce bruit sortent des buissons, un sourire s'affiche sur mes lèvres. "Yhùan ! Je suis heureuse de te revoir mon ami." C'est alors que mon regard se pose sur la femme qui était avec mon frère dans la grotte. Elle est très belle, mais elle n'a pas vraiment l'air taillée pour l'aventure et encore moins la forêt !
Dorran s'inquiète pour ceux qu'il appel son clan. J'imagine qu'il parle des Rajàhors. Il propose ensuite d'aller se mettre à l’abri avec les Trikanas et il n'eut pas le temps de finir sa phrases, que le sol se déroba sous nous tous et que nous tombons dans un grand ravin ! La chut fut rude, mon corps est couverts de sang et j'avoue que j'ignore si c'est le miens ou celui de mes compagnons d'infortune. La poussière dans mes yeux m'empêche de voir mon frère, je suis inquiète pour lui. "Dorran, Dorran !" Mes mains cherche mon frère à tâtons et finissent par trouver un corps et vue les formes, je doute qu'ils soient masculin... J'essuie alors tant bien que mal mes yeux et ma vue revint légèrement. Oui, comme je l'avais sentie, c'est bien la vipère du désert que mes mains ont trouvées. Je tourne ensuite la tête délaissant la femme du désert et j’aperçois enfin mon frère. "Dorran tu n'as rien ça va ?" Puis mon regard se pose enfin derrière moi : "Yhùan, tu es entier toi aussi ?" Tu parle d'une équipe de bras cassés...
Le bruit se rapprochait, par-delà les arbres autour d'eux, quelque chose se déplaçait sans ménagement dans leur direction. Immédiatement Yhùan s'était positionné devant Esrä qui, le coeur battant d'appréhension avait saisi du bras de son ami comme on s'accroche à un rocher en pleine mer pour rester en vie.
"Esrä, on va reculer doucement ... Ce n'est peut-être rien".
La jeune femme hocha lentement la tête et contrôla comme elle pu les petits gémissements de peur qui sortaient de sa bouche. En pleine forêt, sur le territoire Trikana, les carnivores n'étaient pas rares et l'idée que l'un d'eux puissent se trouver à quelques mètres terrifiait la nomade du désert. Alors que Yhùan les guidait afin de s'éloigner du potentiel danger, ce qu'ils redoutaient le plus arriva : un vélociraptor sortit des fourrés. Esrä réprima un cri d'horreur en voyant la bête les prendre en chasse. Heureusement, tout son corps était en alerte et lorsque son ami lui ordonna de s'enfuir en direction des grottes, il n'eut pas besoin de lui répéter deux fois.
Ses jambes étaient en coton, engourdies par la peur, la nomade courrait aussi vite que possible les larmes aux yeux sans ressentir le moindre effort, la pensée de finir dévorée la poussant à dépasser ses limites. Derrière elle, elle entendait les pas précipités de Yhùan qui la suivait de prés, le dinosaure sur les talons. Ils allaient mourir c'était certains, la bête les rattraperait forcement, le fait qu'elle ne les ai pas encore rejoints ne signifiait qu'une chose, elle prenait plaisir à les traquer ! Le clan pourrait-il retrouver leurs deux corps dévorés ? Auraient-ils droit à des funérailles ou l'animal après son funeste carnage ne laisserait aucun ossement à brûler ? Comment son vieux père pourrait-il vivre après la mort de sa fille chérie ? Pourquoi avait-elle voulu se joindre à l'aventure tout en sachant le danger qui la menaçait ? Ces pensées la harcelaient, son esprit lâchait prise et l'espace de quelques secondes, ce fut comme si elle se regardait courir. Sans savoir où elle allait, certainement pas du côté des grottes cependant, Esrä fonçait à travers la flore ambiante et ce ne fut que lorsqu'elle entendit les feulements frustrés du dinosaure qu'elle comprit que Yhùan et elle avaient évité le pire. La marchande n'avait pas vu le piège dans lequel était tombée la bête, si elle l'avait évité ce n'était que par miracle.
"On est en sécurité, mais tu as raison, retournons vers les grottes." Yhùan l'avait rejointe et ce faisant, il l'obligea à ralentir avant qu'ils finissent par s'arrêter totalement pour reprendre leurs souffles, tout prés du canyon qu'ils devraient longer pour continuer leur route. La nomade n'arrivait pas encore à réaliser qu'ils avaient échappés à la mort. Tremblante, elle lança un sourire mi-soulagé, mi-apeuré à son ami de toujours et acquiesça à nouveau à sa proposition, bien incapable de s'exprimer autrement. Alors qu'elle pensait en avoir fini avec les frayeurs, une voix grave mais familière s'éleva derrière elle. Cette fois, elle ne put retenir un cri de surprise.
"Que s'est-il passé ? Où sont les autres membres du clan ?" Dorran les observait l'air farouche, à moins que ce fut de l'inquiétude qui se peignait sur son visage si peu expressif. Une main sur son pauvre petit cœur battant à tout rompre, Esrä lui lança un regard stupéfait avant de laisser place à de l'agacement lorsque la jolie brune avec laquelle il s'entretenait dans les grottes entra dans son champ de vision. Que faisait-ils ici tous les deux ? Avaient-ils interrompus quelque chose ? Les accords passés quelques jours auparavant entre l'Orcitàn et la Rajàhorienne n'avaient visiblement que très peu de valeurs aux yeux du premier ! Tss...Lorsque la jeune femme au front marqué par un symbole reconnut Yhùan, Esrä arqua un sourcil perplexe tout en zieutant le guérisseur, décidément, tout le monde se connaissait ici !
Tandis que Dorran reprit la parole, un grognement sourd se fit entendre à travers le canyon en contrebas, suivit d'un tremblement. Tout se passa très vite, le sol sous leurs pieds disparut et les quatre natifs furent entrainés dans une avalanche de pierres. Il fut impossible pour Esrä de se raccrocher à quoique ce soit tandis qu'elle dévalait la pente, et même si la chute fut brève, l'arrivée, elle, fut plus violente.
Secouée, la nomade mit quelques minutes à sortir de sa torpeur. Allongée sur le sol, son corps entier la faisait souffrir comme s'il avait été piétiné par une horde de stégosaures. A travers les nuages de poussière que l'éboulement avait provoqué, elle entendit une voix féminine appeler Dorran et sentit des mains l'effleurer avant de s'éloigner. La première pensée d'Esrä fut qu'elle n'était pas seule à avoir survécu à l'accident. Alors la peur imprégna une fois de plus son esprit et l'idée que son précieux Yhùan ou même ce traitre de Dorran soient morts l'obligea à se redresser. Lentement, elle reprit possession de ses membres endoloris. Ses jambes fonctionnaient, sa tête n'avait pas été touchée et tandis qu'elle se disait que les Dieux l'avaient surement épargnée, un cri s'échappa de ses lèvres charnues lorsqu'elle prit appuie avec sa main gauche. Tremblante de douleur, elle vit l'angle inquiétant que formait certains de ses doigts et comprit que c'était avec eux qu'elle avait amorti le choc. Le sang perlait à grosses gouttes, l'un d'eux devait être fracturé, l'autre peut-être seulement délogé, Esrä n'eut pas la force de s'attarder davantage sur ses blessures, cette vision d'horreur lui donnait la nausée. Protégeant sa main meurtrie contre sa poitrine, la nomade se traina non sans peine jusqu'au corps le plus proche d'elle tandis qu'elle entendit la deuxième femme du petit groupe interroger Yhùan un peu plus loin derrière. A ses côtés, elle retrouva un Dorran à moitié assommé et, alors que ce dernier semblait être encore dans le brouillard le plus total, notamment dû à sa blessure à la tête, la native du clan Rajàhor secoua doucement son épaule de sa main valide.
"Dorran ? Dorran par tous les Dieux reviens à toi ! " Dit-elle désespérée, sentant les larmes piquer ses yeux. L'Orcitàn était plus ou moins réceptif et les grognements qu'il émit renforcèrent la ferveur de sa fiancée qui le secoua un peu plus fort afin qu'il se réveille totalement. Cependant, son geste se stoppa net lorsque non loin de là, un nouveau cri suivit d'étranges bruits, telles de petites explosions, se firent entendre et résonnèrent à travers le ravin. Qu'est-ce que c'était ? Si elle avait cru reconnaitre le hurlement d'un carnivore, elle ignorait ce qu'avait provoqué la suite...une scène de combat peut-être, un champ de bataille. L'éboulement les avaient-ils rapproché plus prés du camp des envahisseurs qu'ils ne le pensaient ?
L'oreille aux aguets, Esrä sentit une bouffée de panique envahir tout son être tandis que le calme régnait à nouveau autour d'eux. "Dorran...Il faut partir d'ici ! Je...je...Yhùan va t'arranger ça ! Allé Dorran lève-toi ! " Lui ordonna-t'elle pour l'obliger à s'agiter.
"D'ailleurs, où est Yhùan ?" Demanda-t'elle dans un murmure tout en prenant appuie sur le pêcheur pour se relever complètement, gémissant sous l'effort. Chancelante, les vêtements et les cheveux dans un état pitoyable, elle marcha péniblement jusqu'à l'endroit où se tenait l'autre jeune femme, en quête du guérisseur. Elle finit par distinguer la silhouette de son ami au sol. Lui aussi semblait cabossé mais lorsque leurs regards se croisèrent, Esrä soupira de soulagement, il était en vie !
"Yhùan ! Comme j'ai eu peur ! D'émotion, la nomade sentit des larmes couler malgré elle le long de ses joues. Par fierté devant l'autre jeune femme, elle retint néanmoins les énormes sanglots qui auraient pu les accompagner. Leur fuite face au raptor, l'éboulement, la proximité d'un nouveau danger, la peur d'avoir perdu ses compagnons d'infortunes... s'en était trop pour la marchande de poisons qui n'avait jamais rien vécu d'aussi intense en trente-deux années d'existence !
Rester en dehors des ennuis, on ne peut pas vraiment dire que ce soit dans tes habitudes. Loin de là. En général, on peut même dire que tu as tendance à te mettre en plein dedans. Tu ne le fais pas toujours exprès, mais tu finis toujours par arriver au même résultat. Cette fois-ci, tu étais parti un peu en retrait alors que les autres discutaient dans cette grotte. Habituellement, tu n’es pas contre une petite discussion, mais là, ta curiosité te pousse à aller plus en avant. Tu auras bien assez de temps pour savoir comment ça c’est passé là-bas. Tu veux savoir ce qui se passe, ce que les dieux veulent dire en vous envoyant cet oiseau de métal et surtout, tu as envie de savoir si ce sale pressentiment qui te suit depuis des semaines est véridique ou non. Tu veux savoir si tu risques de laisser Neissä seule. Tu n’as pas envie d’abandonner ta femme, tu tiens beaucoup trop à elle pour l’envisager, mais tu ne peux pas faire comme si tu n’y pensais jamais. Tu as voulu t’approcher des envahisseurs. Juste pour t’assurer qu’ils étaient encore loin de Sinadù. Tu n’accepterai pas qu’ils s’approchent d’un peu trop près de ta famille et de ton clan. Tu t’étais assuré que les sentinelles veillaient bien sur les tiens avant de disparaître discrètement. Tu connais la jungle comme ta poche et ça te permet de voyager rapidement.
Perché dans tes arbres, tu cherches le moindre indice de la présence d’étranger. Tu te demandes ce qui peut bien se dire à la réunion des clans. Tu aurais dû y être. Tu aurais dû accompagner Killian. C’est ce que tu as toujours fait. Killian et toi formez un duo de choc. Seulement, cette fois-ci il semblerait qu’il était nécessaire que vous vous sépariez. Tu comptes sur lui pour te raconter tout ce qui a pu se dire en ton absence. Les traces humaines commencent à se faire de plus en plus présentent. Preuve que tu te rapproches du camps ennemi. Tu vas enfin pouvoir découvrir qui habite l’oiseau de fer que tu as vu traverser le ciel il y a plusieurs jours. Tu t’apprêtes à t’approcher un peu plus quand un bruit au-dessus de ta tête te fait lever les yeux. Un battement qui fait vibrer l’air. Tu ouvres de grands yeux quand un dinosaure volant s’approche dangereusement de toi. Les battements de ton coeur s’accélèrent dans ta poitrine. Tu n’es pas prêt à mourir aujourd’hui. Tu ne remarques pas tout de suite que c’est un dinosaure apprivoisé et tu penses vraiment que ta dernière heure est arrivée. Les trikanas ne sont pas vraiment connu pour apprécier les volatiles géants. Il faut dire qu’ils vous prennent pour leur quatre heures et ce n’est pas forcément quelque chose de très agréable.
Heureusement, tu reconnais rapidement le regard intense de ton meilleur ami. Killian. Tu es étonné de le voir perché là-dessus, mais d’un autre côté tu devrais savoir que ton frère à tendance à toujours trouver un moyen de te surprendre. Sans hésiter, tu saisis la main qu’il te tend. Tu n’as pas forcément toute confiance en la bestiole sur laquelle tu grimpes, mais Killian a toute ta confiance. S’il t’invite à le suivre, tu sais qu’il sait ce qu’il fait. Ton palpitant ne se calme pas vraiment dans ta poitrine, mais tu donnes le change. Tu restes accroché à ton frère de coeur. Hors de question de prendre le risque de tomber. « Vous allez où comme ça ? » la curiosité prend le dessus sur tout le reste. Tu veux savoir ce qui les pousse à traverser la jungle en volant. Il se passe quelque chose. Tu en es sûr et tu veux savoir ce que c’est. « Ma Agada Otaii a pris une décision ? Les autres chefs aussi ? » il semblerait même que ce soit une décision commune, puisque tu es sûr que la rouquine n’est pas une trikana. Non, Enfys est une kavalii. Vous l’avez rencontré y a un petit moment déjà, lors de l’une de vos expéditions. Peu à peu, l’excitation de la situation prend le dessus sur la sensation de vertige profondément enfouie. Un sourire idiot s’accroche à tes lèvres.
" La paix ou la guerre ? Tendre la main ou verser le sang ? "
La décision avait été prise, ils allaient tous aller rejoindre l'oiseau de fer. Dans quelques esprits, il fallait attaquer, dans d'autres aidés et encore certains n'y allaientsûrement que par curiosité. Anrlë, elle suivrait les ordres du grand sage, telle était la mission qui était sienne. Pour le moment, il lui fallait rejoindre Écho, son partenaire d'aventure. Il n'y avait qu'auprès de lui qu'elle se sentait assez en sécurité pour faire face à un tyrannosaure. Source de ses cauchemars incessants. Sortant de la grotte, elle vit différents groupes se former, mais Anrlë était une solitaire et se disait qu'Écho lui suffirait, de toute manière, il allait tout au même endroit. Sifflant, Écho vint à lui répondre de son cri bien particulier et ce fut à ce moment-là qu'une voix vint à apparaître derrière elle
- Autant que lui, veille sur moi.
Répondant à son sourire, elle avait rencontré la dissidente, il y avait un peu après un an. Des circonstances différentes et à la foi similaire, car le danger semblait bel et bien présent en cet instant. La surprise se dessina sur son visage. Voulait-elle réellement monter avec elle . Pour dire vrai, la garde n'avait jamais accepté la présence d'une autre personne sur Écho et elle ignorait même si le dinosaure conviendrait de cette idée. Quand, il se posa, elle vint à englober son bec de ses bras pour lui demander les yeux dans les yeux :
- Mon beau, Grïve va venir avec nous, tu te souviens d'elle n'est-ce pas ?
Il avait compris, elle le savait, comme le fait qu'il acceptait sa présence. Montant sur le dos de son ami, elle tendit la main à la dissidente pour l'aider à se hisser derrière. Lui montrant de bien lui tenir la taille, ses yeux croisèrent celui d'un homme qui sortait de la grotte. Son coeur se stoppa, cela faisait des années qu'elle ne l'avait pas vu, ignorait qu'il venait souvent l'observer dans l'ombre. Qu'allait-il faire ? Qu'est-ce qu'il fabriquait ici de toute façon ? Surement un contrat, elle ne voyait que cela. Quand il fit demi-tour, Anrlë fit comprendre à Echo de s'envoler.
L'air s'engouffrait dans ses cheveux, venait frapper son visage, une sensation qu'Anrlë appréciait. Dirigeant Echo vers la direction de l'oiseau de fer, elle vint pour finir à briser le silence et demanda à Grïve :
- L'homme qui a fait demi-tour en nous voyant, tu le connais ?
J'avais le souffle court, mais hors de question de ralentir, le raptor n'avait été qu'un danger parmi tant d'autres et nous avions eu beaucoup de chance de nous en tirer sans plus d'accrocs que ce que nous avions subi. Je faisais part d'un plan qui semblait plutôt raisonnable à mon amie d'enfance quand une voix nous interpella en pleine discussion. Un léger sursaut avant que je ne me tourne et aperçoive le futur mari d'Esrä. Une légère grimace envahit mes traits, on aurait presque pu croire qu'il s'inquiétait pour notre clan alors que cet homme gardait tellement de choses pour lui que mon peuple avait décidé de contraindre ma plus précieuse amie à l'épouser pour s'assurer de sa loyauté. Une erreur qui me faisait baigner d'un peu de culpabilité, mais je n'avais pas confiance en l'homme. Pas assez pour assurer Soka qu'il nous serait loyal sans ce mariage. Je n'étais même pas certain qu'il nous soit loyal après son mariage, vu la manière dont je le voyais se conduire avec Esrä. Elle aurait tant mérité un époux qui ne soit pas un rustre rebut sans patrie. Elle méritait un époux qui lui soit dévoué et qui puisse la couvrir de richesses. La vie ne lui avait pas fait de cadeaux, et l'avait rendu légèrement difficile de caractère, mais je me souvenais de la petite fille qu'elle avait été. Si la vie ne l'avait pas blessée si sordidement, je savais qu'elle n'aurait pas senti le besoin de se bâtir cette carapace. Je savais qu'elle cachait encore un cœur énorme, juste maladroit à s'exprimer. Mais je ne m'attardais pas vraiment sur lui, quand mes yeux et le son de la voix de la jeune femme qui l'accompagnait attira mon attention. J'étais assez étonnée de voir Thëmesia en la compagnie de l'homme. Je lui offrais un sourire, car elle n'était en rien responsable de la méfiance que Dorran m'insufflait. Je l'aurais bien salué à mon tour, mais le destin semblait en décidait autrement puisque soudain le sol se dérobait sous nos pieds. Et je maudissais silencieusement le dieu soleil de ne pas nous accorder un peu de répit avant de sentir mon corps suivre le chemin de la roche.
Mon corps heurtant des pierres et des branches, fouettant ma peau et mon corps. Le choc d'une pierre écrasant ma cage thoracique et m'arrachant un râle de douleur, alors que la tête me tournait légèrement. J'étais loin d'arborer le détachement et le calme habituel quand je finissais ma chute roulait en boule sur le sol. Étouffant la douleur en mordant la chair de mon poing jusqu'au sang. Focalisant sur autre chose que la douleur sourde de mes côtes particulièrement fragilisées par un dernier impact contre un rocher. Je sentais ma respiration devenant laborieuse et mon cœur s'agitant alors que des voix commençaient à s'élever. Ceux des femmes présentes. Je ne pouvais pas inquiéter plus ces demoiselles et qui plus est, je devais m'assurer d'être disponible en cas de blessures. C'était après tout mon rôle. Je laissais le bourdonnement dans mes oreilles s'échappaient et me redresser non sans une certaine difficulté. Adressant un sourire à Esrä qui semblait en proie à la panique.
- Tout va bien, tout va bien ... Grinçais-je entre mes dents, alors que la suer roulait le long de mon dos. Chaque mouvement si pénible que je n'avais pas vraiment de doute sur ma condition. Ce n'était pas le plus urgent néanmoins. Je m'approchais des deux jeunes femmes, m'assurant de leurs états. - Des blessures ? Des douleurs ? Je sentais le sang perlait le long de ma joue, une coupure due à la caillasse entravant mon visage dont j'étais si fier. Je relevais la tête en entendant des bruits de combats, mais m'abstenaient de faire le moindre commentaire pour ne pas accentuer l'hystérie de l'instant. Je posais une main sur l'épaule d'Esrä - Ta main ? Je m'enquérais alors que je constatais sa façon de se tenir. Je réfléchissais déjà à ce que j'avais sous la main pour la soigner et ce qu'il me faudrait avant que mon regard ne se glisse sur le corps inerte auprès d'elle. Le sang s'échappant de la tempe. Je poussais un grognement frustré, j'avais beau me méfier de l'homme comme de la peste, je n'allais pas le laisser mourir et visiblement sa vie importait à mon amie. Ce dont je me notais mentalement d'en reparler plus tard avec elle. - Thëmesia, rien de cassé ? Je m'agenouillais avec une certaine difficulté près de l'homme, et ne touchait à rien alors que j'examinais l'ampleur des dégâts. Le plus inquiétant était le choc à la tête. Je mordais l'intérieur de ma lèvre pour retenir un cri alors que je me penchais et manipulais délicatement la tête. Je cherchais d'une main, dans la sacoche qui m'avait suivi dans ma chute. Je n'avais pas grand chose avec moi, mais j'avais un emplâtre permettant de stopper les saignements. - s'il ne se réveille pas, il va falloir surveiller les alentours. Nous ne pouvons pas le bouger sans connaître l'ampleur de ses blessures. J'avais pris le ton du professionnel que je pouvais me montrer être. Je priais pour que le remède que je cherchais ne se soit pas brisé pendant la chute. J'avais toujours soin d'emballer les récipients les plus fragiles dans des protections de cuir épaisses. Je laissais un soupir de soulagement alors que je constatais que ce que je cherchais était entier. Une petite fiole contenant des sels à l'odeur répugnante mais efficace pour sortir les évanouissements légers de leur torpeur. S'il y restait insensible, je ne redoutais que le traumatisme soit plus fragile. J'agitais donc sous son nez le récipient alors que je jetais un regard aux deux jeunes femmes. - Échapper à un raptor pour finir vaincu par un tas de pierres, on pourra dire que c'est quand même pas de chance. Je n'avais pas vraiment le cœur à l'humour, mais je ne pouvais pas laisser l'atmosphère s'alourdirent de trop.
Accueil 
Dorran était particulièrement heureux de retrouver sa petite sœur après tant d'années, d'être enfin certain du fait qu'elle était toujours en vie et, visiblement, en bonne santé. Même s'il aurait préféré la revoir dans d'autres circonstances, dans un endroit plus sûr que ces grottes envahies par la suspicion et les doutes, la voir épanouie et indépendante le soulageait d'un fardeau qu'il ne se souvenait même plus porter tant cela était vieux. Au centre de la réunion, l'ancien marin entendait les éclats de voix de Sarina, ainsi que les intonations plus graves de Sokà. Dorran fronça les sourcils, s'il ne prêtait pas attention aux paroles proférées, les tons que les deux chefs avaient employés laissait présager une vive tension entre les deux clans... Cela ne laissait présager rien de bon !
Mouais bon, j’admets que j'augmente un la grandeur de mon exploit face à mon grand frère, mais en même temps, je suis la petite sœur et face à un grand et costaud gaillard comme Dorran il n'y a pas vraiment de grandes chance que je puisse rivaliser. Non pas que je sois une mauviette, loin de là même, mais disons que j'ai plus tendance à me foutre dans la merde et à avoir besoin qu'on m'en sorte qu'autre chose. Mon frère n'a pas l'air satisfait des plans à propos des étrangers que prévoit notre chère gouverneure Sarina, en ça mon frère et moi nous sommes d'accord, je ne me suis pour ma part jamais reconnue dans ce peuple belliqueux. "Ne t'en fais pas Dorran, les autres clans ne suivront pas les Orcitàns. Je doute qu'ils soient assez fous pour se lancer dans une guerre ouverte avec ces étrangers venues du ciel seuls..." Du moins je l'espère ! Oui, je ne me sens pas Orcitàne pour un sous, mais j'ai tout de même encore une amie parmi leur peuple, Isilda. Je jette un regard parmi les gens présent et cherche à voir si la petite blonde qui fait battre mon cœur est par là, mais rien... Elle n'a jamais aimé partir à l’aventure de toute façon, je ne vois pas pourquoi je suis ci surprise qu'elle ne soit pas là... 
Le bruit se rapprochait, par-delà les arbres autour d'eux, quelque chose se déplaçait sans ménagement dans leur direction. Immédiatement Yhùan s'était positionné devant Esrä qui, le coeur battant d'appréhension avait saisi du bras de son ami comme on s'accroche à un rocher en pleine mer pour rester en vie.
La décision avait été prise, ils allaient tous aller rejoindre l'oiseau de fer. Dans quelques esprits, il fallait attaquer, dans d'autres aidés et encore certains n'y allaientsûrement que par curiosité. Anrlë, elle suivrait les ordres du grand sage, telle était la mission qui était sienne. Pour le moment, il lui fallait rejoindre Écho, son partenaire d'aventure. Il n'y avait qu'auprès de lui qu'elle se sentait assez en sécurité pour faire face à un tyrannosaure. Source de ses cauchemars incessants. Sortant de la grotte, elle vit différents groupes se former, mais Anrlë était une solitaire et se disait qu'Écho lui suffirait, de toute manière, il allait tout au même endroit. Sifflant, Écho vint à lui répondre de son cri bien particulier et ce fut à ce moment-là qu'une voix vint à apparaître derrière elle