J’avais fini mon discours, un sourire dessiné sur mes lèvres, fier et impatient pour ce qu’il se décidera d’accomplir. Je regardais l’assemblée qui s’animait et me dit que peu importait la décision finale, j’exécuterai ce que mon Ma Agada Otaii m’aura ordonné. Même si au sein du clan, nous n’étions pas tous d’accord avec sa nomination à l’époque, nous avions suivi à la lettre, chaque chose qu’il nous dicta, et ce, même s’il y avait quelques dissidents parmi la milice. Si moi je lui obéissais, c’était surtout parce qu’il avait ce magnifique don de pouvoir communiquer avec les dinosaures… vous imaginez un peu, il pouvait parler aux Dieux !! Voilà la seule chose que j’enviais en ce bas monde, cette formidable capacité pour moi qui ne vit que pour accomplir ce que les Dieux me demandaient. Alors oui, malgré l’instabilité de notre clan, je l’écouterai, et puis j’avais confiance en Agada, notre Dieu tyrannosaure, il ne me décevra pas… Par contre, ces autres chefs de Clan, je ne savais pas ce qu’ils avaient en tête, bien que j’eusse appris lors de mes voyages, quelles étaient leurs traditions… mais le doute planait néanmoins quant à sur quoi ils s’arrêteraient. C’est alors que la Pirate Shorka s’avance et prend la parole. Décidément, ces Orcitans en imposent. Et son discours se fait sans aucune incertitude ni d’ambiguïté. Elle est très claire dans ce qu’elle veut faire… se battre ! « Nous devrions y aller, attaquer ces ennemis avant qu'ils nous attaquent. Prenons-les par surprise avant qu'ils aient le temps de tenter quoi que ce soit, nous sommes assez nombreux pour en venir à bout, je le sais. » Je souris à cette prise de position, haussant les épaules. S’il fallait se battre, j’en serais le premier ravi.
Mais alors que mes yeux parcouraient la foule pour y saisir la tendance, voilà pas que je vois ma petite écorcheuse s’avancer vers moi, la tête haute, prenant place au centre pour à son tour exprimer son avis, lâchant un « Non ! » si soudain… j’étais fasciné par son audace… « Nous ne savons même pas qui sont ces hommes ! Ce qu’ils nous veulent ! Vous voulez simplement les tuer ? C’est stupide ! Le sang a coulé pendant des années sur nos terres... Et Maintenant que nous avons la paix, vous voulez repartir en guerre ? ». Waouu c’est qu’elle en avait du caractère cette petite tête rousse. Je l’avais pourtant remarqué lorsque nous étions ensemble, elle n’avait pas sa langue dans sa poche mais je ne pensais pas qu’elle serait capable de s’adresser fièrement devant tous ces paires d’yeux pointés vers elle, tous ces gens importants. Et alors que justement, parmi ces gens, certains semblaient mécontent de ce qu’ils venaient d’entendre, tout doucement je me rapprochais de ma petite protégée. Si j’étais bien content de faire la guerre, peut-être que les Dieux décideraient de maintenir la paix et je saurais trouver raison à cela. Mais ici, des esprits pourraient s’échauffer et si cela devait arriver, je ne laisserais personne s’approcher de mon entailleuse, à défaut que sa monture ne soit là pour le faire. Et justement, voilà quelqu’un qui sort de l’ombre. Une jolie petite encapuchée, venant certainement du clan de l’eau puisqu’elle se tenait près de Sandor… « Stupide ? N'est-il pas plus stupide de ne pas utiliser ses montures volantes pour s'approcher plus près de cet oiseau de fer afin d'en savoir plus ? … Je suis d'accord avec la capitaine Shorka. Il faut tuer ses êtres avant qu'il ne déclenche une guerre. Plus vite ils mourront, mieux ce sera ! » avait-elle commencé. Je penchais la tête, elle n’avait pas tort, mais cela semblait tout de même excessif. Puis les yeux de cette inconnue se posèrent alors sur moi et elle reprit la parole. « Attirer les carnivores jusqu'à eux est possible ? ».
Je souris de plus belle, non sans continuer de m’avancer doucement, me postant près de la rouquine audacieuse et tout en continuant de fixer le regard si intense de cette brune des mers, je pris la parole d’un air amusé. « C’est possible et c’est sûrement déjà fait » Commençais-je avant de quitter un instant ces yeux perçants pour faire un signe de tête à mon chef. Nous avions l’habitude de mettre une certaine pression sur nos ennemis, grâce à notre Ma Agada Otaii. « Les créatures volantes des Kàvalii ont sûrement été dépêchées par le grand Nàahor-le-sage pour envoyer des sentinelles au même titre que nous l’avons fait »
Repris-je en portant mon regard sur le fameux doyen du clan des Montagnes, fort convaincu qu’il en avait été ainsi, avant de reporter mon regard sur la brune, puis sur son clan des eaux qui semblaient tous farouchement décidés à en venir aux mains.
« Je suis le premier à vouloir sortir les armes, à laisser exprimer toute la rage de mon esprit guerrier pour asservir et anéantir ces étrangers. »je porte ma main sur mon torse, fermant le poing et tapant contre ma poitrine comme pour désigner le monstre en moi qui n’attendait qu’à sortir. « Mais je ne sais que trop bien, qu’en ces temps troublés, il serait aussi fort recommandé de se préparer à toute éventualité… de ne pas foncer tête baissée vers l’inconnu... chaque bataille se prépare et c’est à nos chefs de décider, d’être stratégiques et réfléchis… Je crois fortement que les Dieux nous guideront »
… J’espérais calmer quelque peu les esprits. Oui nous seront les premiers à combattre s’il le fallait, mais ce n’était pas à nous d’en décider… on se devait de respecter la hiérarchie et surtout de les laisser s’exprimer. Je sentais le regard de certains de mes coéquipiers impatients que notre chef ne prenne la parole. De mon côté, mon regard tomba sur Demetil, à qui je souris doucement, moi-même surpris de mon côté quelque peu sage que je venais de me trouver.
Adossée sur la rambarde du bateau je regardais l’horizon tout en écoutant d’une oreille l’équipage s’agiter suite au départ de Shorka vers les grottes. Ils n’étaient vraiment pas possible…Suffisait d’un petit élément inhabituel pour les mettre dans tous leurs états et commencer à comploter sur les agissements de notre capitaine. Soupirant d’un ton las et fatiguée, je me redressai finalement tout en jetant la pomme que j’avais commencé à manger à la mer.
Cela faisait plusieurs heures que Shorka était partie. Et putain que ça me rendait malade de ne pas être avec elle ! « Garde le bateau j’ai confiance en toi » disait-elle… Ouais mais tu vas être entourée des plus grands chefs de clans là-bas…Ma place est à tes cotés.
Sautant les marches du gaillard d’arrière deux à deux, je rejoignis rapidement le pont principal du navire, marchant d'un pas assuré vers le Quartier Maître.
-Shorka met trop de temps. Je vais la rejoindre. -Mais tu… *je positionnai ma main sur la bouche du Quartier Maitre* - Shhh shhh shhhh…. Ya pas de mais…T’es un grand gaillard mon brave. Les autres peuvent bien attendre encore un peu…Et s’ils ne sont pas contents donne-leur de quoi les occuper…
Autant vous dire que je ne comprenais toujours pas pourquoi Shorka avait choisi ce type pour superviser la partie logistique de ce bateau. Haut comme trois pommes et totalement tremblotant à la moindre de mes remarques…Je ne lui donnais même pas une semaine avant qu’il ne décide de s’enfuir en courant dans les jupes de sa mère.
Et c’est sans perdre de temps que je me dirigeai donc vers l’escalier menant au port, équipée comme toujours de mes deux dagues autour de la ceinture, ainsi que mon pistolet à silex. Il restait encore des chevaux de notre équipage non loin. Et c’est en saisissant l'un d'eux, que je parti d’un pas de course vers les grottes de Calcità.
***
Il ne me fallut que peu de temps pour rejoindre le point de rassemblement. Il y avait tellement de monde que l’effet de discrétion était un peu gâchée si toute fois il y en avait un…Entre les personnes qui beuglaient à l’entrée de la grotte, et d’autres qui laissaient leurs chevaux à l’entrée de cette dernière sans aucune logique… Bref.
Lâchant un profond soupir tout en faisant signe à mon cheval de stopper sa marche, je descendis de ce dernier avant de lui coller une rapide claque sur la hanche, en guise de signe de quitter les lieux.
A seulement quelques mètres de la grotte, je restai un temps sans bouger, regardant et analysant les espaces qui m’entourait. « C’est possible et c’est sûrement déjà fait »
J’entendis en écho et au fond de cette grotte une voix qui me semblait familière pour une raison totalement inconnue. Grimaçant tout en me grattant l’arrière de la nuque, je me décidai enfin à pénétrer cette cavité de roche qui…A mon plus grand étonnement était beaucoup plus grande que je ne l’aurais imaginé.
Je ne mis que peu de temps à reconnaitre cette voix agaçante qui grinçait dans mes oreilles d'ailleurs…. « Killian…. » murmurais-je dans un profond regard agacé vers cette personne. Me faufilant parmi cette foule de monde, je tentais de retrouver Shorka d’un regard vif et à l’affut. Il y avait des membres de multiples clans qui semblaient vouloir s’arracher le dernier mot et la sainte parole à tour de rôle. Grognant tout en gardant une main près de mon fourreau, je ne tardai néanmoins pas à reconnaître la crinière blond platine de ma capitaine quelques mètres plus loin, entourée de notre clan des membres de l’Orcitan.
Elle va surement m’en vouloir d’avoir quitté mon poste pensais-je… Mais j’avais besoin d’être là. J’avais besoin d’être prête au combat si des ennemis venaient à nous tomber dessus. Et c’est en longeant la cavité froide de la grotte, que je tentais d’avancer inaperçue dans la foule, vers mon capitaine.
Je n'ai pas hésité une seconde à monter sur le dos de Petri pour aller espionner ces nouveaux arrivants. Je voulais savoir qui ils étaient et ce qu'ils voulaient, mais se jeter dans la gueule du dino ne serait pas très raisonnable, ma mère me tuerai si elle savait que je les avais approché de si prés. Je n'ai pas appris grand chose à mon plus grand regret, je sais seulement qu'ils utilisent des armes qui lancent des projectiles. Des sortes de lance pierre automatisé, je ne sais pas comment ils ont réussis à faire ça, leurs armuriers doivent êtes très doué. Ils doivent venir de l'autre bout de la planète pour qu'on ait jamais entendu parlé d'eux, ils ont du avoir un soucis et sont venu se replier ici. Je veux pas tirer de conclusion trop hâtive en affirmant qu'ils sont ici pour nous voler nos terres. On m'a toujours appris à rester loin des conflits, que ça n'apportait rien de bon. Pointer du doigts des gens dont nous ne savons pas grand chose ne nous avancerait à rien. Et puis je suis pas du genre à juger rapidement, je préfère avoir toutes les infos et voir ensuite.
Les quatre clans ont décidé de se réunir pour parler de ces nouveaux arrivants, pour une fois que les peuples sont unis pour une même cause, c'est beau à voir. Si seulement on pouvait être d'accord sur la marche à suivre ... Peine perdu. Comme à leurs habitudes les membres du peuple des mers veulent se battre, ils ne voient pour solution que le combat. Enfys tente de les raisonner en vain. Je secoue la tête perché sur mon rocher pour mieux voir ce qu'il se passe. Cette histoire va finir en carnage et je ne laisserai pas ça se produire une nouvelle fois. Nos peuples sont en paix et il est hors de question que ces étrangers nous déchirent à nouveau. Je me rapproche du groupe en discussion et entend Killian s'exprimer. J'attend qu'il ait terminé pour prendre la parole et donner mon avis sur tout ça. Il dit vrai. J'ai survolé leur base, je les ais vue de prés. Je ne sais pas ce qu'ils font là et ce qu'ils veulent, mais les attaquer ne nous avancerait à rien, à par la mort je ne vois pas. Je fais une petite pause avant de très certainement balancer une bombe au sein de l'assemblé. Ils ont des armes perfectionnés, je les ais vue à l'oeuvre, ce qu'on possède ne suffira pas à les battre si vous les attaquer. Ça ne fera que vous mener à votre perte. Les attaquer serait tout simplement du suicide. Je lâche un petit rire jaune comme je sais si bien les faire. Aller leur parler est la meilleur chose à faire selon moi. Voir ce qu'ils veulent, ce qu'ils font ici, au moins on sera fixer. Si ils veulent la guerre ils l'auront, mais chaque chose en son temps. Je regarde les membres du peuple de la mer qui se sont exprimer un à un. Si vous voulez simplement laisser cour à vos pulsions ce sera sans nous. Ça vous coûte quoi que quelques personnes aillent à leur rencontre pour voir ce qu'il en est ? Je peux même me porter volontaire pour cette tache. Si j'avais tord je ne serai plus là pour en parler et vous pourrez faire ce que vous voulez. J’espère les avoir calmer avec mes quelques paroles pacifistes. Si je dois y aller, j'irai leur parler, j'ai foie en mes principes.
Cela faisait des mois que Sarina n'avait pas touché à un gouvernail en raison de son statut de gouverneure, mais les rares fois où elle pouvait se le permettre, un sentiment de bien-être la gagnait. La mer était calme et les vents favorables en ce jour ensoleillé, le temps propice à la navigation. Sous ses yeux, les hommes sur le pont vaguaient à leurs occupations en toute quiétude. Pourtant, la menace était proche, que ce soit les trois autres clans ou les individus fraîchement arrivés, Orcitàn ne pouvait se permettre de baisser sa garde.
invaders
Les clans se réunissent pour la première fois de leurs existences aux Grottes de Calcità, afin d’établir une stratégie commune vis-à-vis de cette montagne de fer qui plane au-dessus d'eux. Menace générale, jamais on avait vu telle cohésion depuis la grande trêve. Quelle sera la décision retenue par le peuple d'Exodia?
« Terre en vue ! ». Et voilà qu'Aegir, son dernier fils, descendit de la hune, une longue-vue à la main. « M'man, je peux venir !? » cria t-il, excité à l'idée de retrouver son oncle Sandor. Quand le vaisseau fut à quelques kilomètres de la baie, Sarina laissa la place à son Second et partit rejoindre les hommes sur le pont. « Pas maintenant, Aegir. » rétorqua t-elle, le repoussant mollement de la main. Elle venait de reconnaître au loin, le vaisseau de son bras-droit Sandor, autrefois possédé par son père. « Ecoutez-moi tous! Détachez les barques, ouvrez les sabords et préparez la poudre! Je veux que ces canons soient pointés vers les grottes de Calcità! Nous ne sommes jamais trop prudent. ». Son regard se posa à présent sur son fils, « Quant à toi, tu restes là. » dit-elle. « Mais m- ». Elle n'eut qu'à lui lancer un regard noir pour qu'il comprenne que ce n'était pas le meilleur moment pour insister. Puis, elle descendit sur la petite embarcation, accompagnée par une poignée de corsaires armés de mousquets, l'un d'eux se mit à ramer en direction de la rive. Lorsqu'ils mirent pied à terre, ils n'eurent qu'à suivre traces de pas des précédents pirates. Ceux-ci les menèrent tout droit vers le comité qui avait vraisemblablement commencé à débattre. D'un pas sûr et suivie de sa garde personnelle, elle bouscula les hommes de bas rang sur son passage pour venir déposer un tendre baiser sur la joue de son frère. « Sandor, cela fait plaisir de te voir en un seul morceau. », murmura t-elle, le sourire au lèvres. Elle se tenait à présent l'avant de son clan, une main sur le pommeau de son épée, l'autre à sa ceinture où reposait un pistolet à silex. « Il semblerait que vous ayez déjà commencé la réunion sans moi. », dit-elle à voix haute. Son regard s'arrêta sur le Ma Agada Otaii du clan des forêts, seule figure d’autorité ici présente. « J'espère que votre petite discussion a été jusqu'ici fructueuse. », ajouta t-elle, tout en croisant les bras. « Dressez-moi un état de la situation. ». Il fallait maintenant savoir quel était l'opinion général et quelle posture adopter face à cette menace. Elle espérait toutefois une décision rapide.
INTRIGUE 1 - LES ENVAHISSEURSLe vent du désert avait amené avec lui les murmures inquiets du peuple. Un oiseau de fer, plus grand que ce qui n'avait jamais été vu avait fait son apparition. La peur grondait doucement au sein des membres de mon clan, même si nous savions que nos terres étaient probablement les moins prisés d'Exodia. Si les Rajahor avaient réussi à s'adapter aux difficultés des températures, ce n'était pas le cas de tout le monde. Mais comme tous les autres clans, une délégation avait été désigné pour aller jusqu'aux grottes de Calcita. Je m'étais porté volontaire, et comme bien souvent même si je n'étais pas soldat, j'avais réussi à obtenir ma place sans le moindre souci. J'étais à la fois curieux, et inquiet. Je n'avais que trop vu ce que nos erreurs passés nous avaient coûtés.
La route avait été longue, mais nous avions nos dinosaures pour parcourir la distance bien plus vite qu'à pieds. Nous laissions bientôt les climats chauds de notre cité pour le climat plus tempéré de l'intérieur des terres. Personne ou presque ne parlait, non par manque d'entente, mais parce que tous nos esprits étaient préoccupés jusqu'à notre arrivée à destination. Au bout d'un périple de plusieurs heures, nous finissions par arriver, les autres clans déjà présents à l'intérieur de la grotte. Des voix s'élevant pour donner des avis différents. Je plissais les yeux, attentif alors que nous nous mélangions à la foule. Guerre ou compassion, les doutes étaient nombreux. Le sang chaud de certain bouillant déjà à la perspective de ses étrangers. Des êtres venaient d'envahir des terres qui leur serraient probablement hostiles. Je regardais les alentours, reconnaissant quelques visages familiers. Les différents chefs de clan n'étant pas les seuls à débattre. Je laissais le capuchon du manteau que j'avais sorti pour me couvrir dans ces températures bien moins importantes.
Je partageais l'avis plus pacifique, mais parce que je me souvenais encore avec bien trop de précisions, de ses soldats aux yeux vacants qui en avaient bien trop vu malgré leurs jeunes années. Les guerres qui avaient toujours envahi notre espèce jusqu'à cette trêve, il y a dix ans. Une trêve qui pourrait bien se finir si les clans n'arrivaient pas à parvenir à un accord commun. Les âmes meurtries étaient bien souvent plus susceptibles aux imprudences. Je finissais par prendre la parole à mon tour, mon ton relativement neutre. - Tout comme vous, peuple d'Exodia, je partage vos craintes sur leurs intentions. Je laissais mon regard dérivé le long de la foule avant de fixer mon regard sur un point invisible. - Néanmoins, ne serait ce pas provoquer notre propre perte en faisant preuve d'une hostilité ouverte envers ceux qui pour le moment ne sont qu'énigmes et questionnements. Mes années m'ont appris que la violence appelle toujours la violence. Et peut être que frapper les premiers nous apporteraient l'avantage de la surprise, mais nous n'avons aucune notion certaine sur leurs armes et leurs nombres. Ou s'ils ne sont pas juste des éclaireurs. Une main glissant, le long de mon menton, pensif, je rajoutais. - Apprenons leurs intentions, et réagissons en fonction. Nous avons survécu, et survivons tous les jours à des menaces différentes. Et c'était certain que mon avis n'était pas celui d'un soldat, mais les années m'avaient apporté une certaine expérience de vie, et surtout de la réalité. 2981 12289 0
Dernière édition par Yhùan le Sam 17 Mar - 21:11, édité 1 fois
" La paix ou la guerre ? Tendre la main ou verser le sang ? "
Quand cette énorme forme était apparu de la ciel, les yeux d'Anrlë s'étaient écarquillés. Qu'est-ce que c'était ? Elle avait été très vite rejointe par sa grand-mère qui vint simplement à dire qu'elle n'avait jamais vu un dinosaure de guerre, de cette taille. Un dinosaure de guerre ? Çaexistait ça. Il fallut que sa grand-mère précise que vu qu'il semblait entouré d'une armure de fer, il ne pouvait s'agir que de guerre. Ce n'était pas Anrlë qui allait la contredire, elle avait bien plus de connaissances qu'elle de la vie. Ignorant pour le coup que celle-ci ne faisait qu'analyser ce qu'elle voyait et non que c'était une vérité absolue. Elles restèrent un moment à observer ce qui se passait, sans réagir, avant qu'un de la garde volante vienne chercher Anrlë. Ils se devaient d'aller voir cela du plus près. Là, le visage de Mënel prit des airs plus soucieux, elle attrapa le bras de sa petite fille pour l'éloigner d'oreilles indiscrètes et vint à lui murmurer que si le danger était trop grand, elle ne devait surtout pas risquer sa vie. Encore aujourd'hui, même si elle était fière de la voir suivre ses traces, elle ne voulait pas voir son unique famille périr. La guerre, elle ne connaissait que trop bien. Anrlë l'embrassa sur la joue et d'un sourire lui annonça que tout irait bien. Sifflant un grand coup, Echo vint à répondre de son cri bien strident avant de se poser. Montant sur son meilleur ami, ils s'envolèrent pour aller voir de quoi il en retournait.
Suivant la trajectoire du dinosaure de guerre, son partenaire et ils furent demi-tours pour rapporter les premiers détails au grand sage de Kàvalii et ce ne fut qu'à ce moment qu'il fut annoncé qu'un conseil des clans allait avoir lieu aux grottes de Calcità. La mission d'Anrlë était donc d'escorter ceux de son peuple qui s'y rendrait en qualité de protecteur. Une part d'elle était heureuse de cette mission, surtout de pouvoir voir de ses yeux tous ses autres clans, même si l'idée de croiser sa famille du désert fut la première pensée qui lui traversa l'esprit.
Suivant les pas de son clan, elle restait dans l'ombre du grand sage. Quand les sentinelles vinrent à rapporter que l'oiseau de fer, pas le dinosaure, Anrlë leva les yeux au ciel, encore une fois, elle avait cru à des balivernes, mais c'est la présence d'hommes qui lui fit arquer les sourcils. Elle n'avait pourtant vu aucun homme sur l'oiseau. Était-ce possible de vivre à l'intérieur de cette espèce ? De plus en plus bizarre. Pauvres hommes, quand même, être accueilli par des carnivores, cela allait les mettre sur la défensive. Elle gardait son avis pour elle, son rôle n'était pas d'interagir, mais de réagir si un problème survenait. Et voilà qu'une personne parlait d'attaque. Il n'y avait-il pas mieux que de verser le sang ? Genre savoir la raison de leur présence. Enfys partageait le même avis qu'elle, mais à haute voix. Hochant la tête en signe d'approbation. Au terme, monture volante, son regard se fit plus sévère, Echo n'était pas qu'une simple monture, aucun des dinosaures ne l'étaient, ils avaient des âmes et se devaientd'être respecté. Le terme partenaire convenait mieux.
Finalement, les échanges tournaient entre attaques ou bien des approches plus pacifiques, mais quand un homme du désert vint à parler, Anrlë ne put que devenir plus songeuse. Jusque là, elle n'avait pas pris le temps d'observer ce clan et elle se perdait à tous les regarder, voir si elle pouvait reconnaître des similitudes de physiques avec certains d'entre eux.
LES ENVAHISSEURS - Tour I PNJ - Emma jouant Eymrin
Quelque chose était sur le point de se produire. Je le sentais dans l'air, comme un nuage inévitable qui menaçait de nous emprisonner tous. Comme un chant de la Terre, mais qui cette fois semblait venir des étoiles, faisant vibrer nos cœurs. Nous tous ici, étions sensibles à cela. D'ailleurs, ce fut la jeune Demetil qui vint me faire part la première de ses appréhensions et observations. Cette petite était débrouillarde et savait se rendre utile à son clan, qualités que j'appréciais. Je la remerciais en lui conseillant de se réserver pour le lendemain. L'ombre qui s'avançait vers nous n'engageait rien de bon et les jours à venir promettaient d'être sombres et rudes.
Je n'avais rien vu de tel. On eut-dit un oiseau de pierre qui progressait lentement au-dessus de nous. Le chant de la Terre venait de ses entrailles, comme un grondement qui appelait le sang. Il était temps.
Le jour n'étais pas encore levé que mes ordres se propageaient dans tout le clan. L'oiseau de pierre s'était stabilisé non loin du village et nous devions nous préparer à toute éventualité. Il avait été convenu avec la milice du clan de poster des soldats sur plusieurs lignes : tandis que certains resteraient pour protéger les plus faibles et nos terres, d'autres m'accompagneraient aux grottes du Calcità. Un dernier groupe, plus restreint avait pour mission de s'approcher de la chose inconnue et d'en tirer le plus de renseignements possible. Il était primordial que nous sachions de quoi il s'agissait. Fort de mon statut de Ma Agada Otaii, je dépêchais trois Archaeopteryx destinés à informer les trois autres clans de la situation et ainsi fixer notre point de rendez-vous dans les grottes. Nous ne pouvions nous dresser seuls face à ce phénomène dangereux.
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Nous arrivâmes à Calcità les premiers, et puisque nous devions nous retrouver en nombre, il fut décidé de s'établir dans l'un des dômes de calcaire les plus vastes. Puis, ils arrivèrent par groupes, répondant tous à mon appel. Parmi eux, le clan Kàvalli et son chef, reconnaissable entre mille, quelques représentants Rajàhor et bien-sûr les fiers Orcitàn avec leurs nobles Capitaines. Une fois que tout le monde eut trouvé sa place, j'ouvris l'assemblée, les remerciant de leur venue. Chacun y allait de son commentaire personnel ou de ses hypothèses si bien qu'un joyeux brouhaha se répercutait sur les roches, créant un écho impressionnant. Le capitaine Sandor se leva et parla le premier, imposant un semblant de silence. Ce fut le moment que choisirent mes sentinelles pour nous rejoindre. Avide de renseignements, je me fis ombre pour les rejoindre en aparté et collecter ce qu'ils avaient vu et entendu auprès de cette chose. Je fronçais les sourcils et rejoignais l'assemblée, la mine sombre. Avec un hochement de tête vers Kilian, je répondis à la demande du capitaine Pirate.
« Sandor, nous avons en effet envoyé des sentinelles observer cette étrangeté… Killian, approche et raconte-nous ce que tu viens de me dire… après quoi, je demanderais à tous les représentants officiels de se joindre à moi, puisqu’il nous faudra nous concerter sur le comportement à adopter. ».
Celui-ci s’exécuta aussitôt, racontant avec passion ce qu'il venait de découvrir. C'était l'un de mes meilleurs guerrier et j'avais une totale confiance en lui. Son récit fut aussi détaillé que possible, nous donnant une vision partielle mais juste de ce qu'il en était. Il y avait beaucoup à en déduire sur ces nouveaux arrivants et ce fut Shorka, Orcitàne, qui rebondit en se levant derechef. Malgré les années de paix, la violence du peuple des eaux ne s'est pas éteinte et apparu encore nettement au-travers des volonté de la jeune femme. S'en suivit une slave de répliques diverses, chacun ajoutant son propre point de vue sur la table. De la plus petite Kàvalli au simple matelot en passant par les soldats, chacun veillait à ce que sa propre voix soit entendue. Je croisais les bras, m'adossant contre la pierre. Un autre problème requérait mon attention. J'avais capté les intentions d'un descendant d'Agada au loin. Attiré par les foules, il s'était aventuré loin de son territoire afin d'y trouver de quoi chasser. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres lorsque je compris que nous n'étions pas la cible, mais qu'il s'avançait en direction de l'oiseau de fer. Un seul coup d’œil avec Killian suffit à valider ses dires. Oui, un carnivore avançait désormais sur nos ennemis. Le T-rex serait notre salut.
Une place de choix s'était crée au centre, signalant l'arrivée de Sarina de Menethil. Je fis une légère courbure du dos avant de lui répondre : « Gouverneure Sarina, pardonnez notre hâte. Vu l'urgence de la situation, nous ne pouvions nous permettre d'attendre. Il est nécessaire d'unir nos voix au plus vite. » Je m'avançais, afin d'être vu de tous. « Nous ne pouvons nier que cette ombre du ciel et ses étrangers représentent une menace pour nous, peuples des quatre clans. Néanmoins, à la lumière des éléments apportés par les vols des Kàvalli*, nous ne pouvons espérer nous jeter dans la gueule de l'ennemi sans avoir au préalable jaugé de leurs capacité à répliquer.» Je croisais les mains derrière mon dos, adoptant un air pensif. Je regardais le Rajàhor qui avait pris la parole en dernier. « Le clan du désert soulève d'ailleurs un problème nouveau : peut-être cette chose n'est que la première d'une longue lignée à venir ? Quand bien même nous parvenons à renverser celle-ci, d'autres pourraient arriver pour leur prêter main forte. »
Je croisais le regard de chacun. Je ne cherchais pas leur approbation, j'étais en droit de revendiquer ma part d'autorité. La chose avait choisi mon territoire pour s'établir, il était normal que la majeure partie de la future décision me revienne. Nous, les Trikanas, étions les plus exposés. Je terminais avec l'information dont moi seul avait connaissance : « C'est pourquoi, en ce moment même, un Tyrannosaure se dirige vers eux. Autant attiré par la curiosité que par la faim, il saura sans aucun doute nous fournir les réponses dont nous avons besoin concernant leur nombre et leur moyens de riposte, tout en limitant nos pertes. Un accueil des plus agréable les attend...»
* : intervention de Brënnà.
DIRECTIVES DE JEU :
Vous pouvez poster dans l'ordre qu'il vous plaira. J'ai essayé de faire au mieu avec toutes vos réponses, j'espère que cela vous conviendra. Merci de respecter l'intervention du PNJ dans vos posts. Bon jeu à tous
Depuis la signature du traité de paix des clans il y a dix ans, j’avais énormément voyagé sur les nombreuses terres nous entourant. Cette soudaine liberté avait pu assouvir ma soif de connaissance et de nouveautés. Au-delà même de mes envies d’apprendre les techniques de combats de mes anciens ennemis, avec qui j’ai pu m’entraîner, me battre à leur côté également le temps d’une alliance commune face à un danger fortuit, j’ai aussi pu découvrir leurs coutumes, leur façon de penser et nouer quelques liens solides par la même occasion. Mais ce que je pouvais en déduire pour la plupart, c’est à quel point leur base était solide pour certain, et il y régnait une certaine unité dans leurs esprits. Les dernières interventions des Orcitàns confirmaient leur volonté de fer, d’en découdre avec ces potentiels nouveaux ennemis. Quant à Brënnà, elle s’ajustait à son tour avec le calme de ses compatriotes pacifistes Kàvalliens. Je les écoutais, toujours aux côtés de ma petite déchiqueteuse et me disait qu’au moins, même si l’unité de mes frères était à discuter, nous nous accordions sur une chose : attendre l’intervention de notre chef avec ce sentiment de respect de la hiérarchie. Difficile à croire au vu de nos antécédents ainsi que des récentes rumeurs tournant autour de notre chef de la milice, mais je voyais bien leur regard impatient d’en découdre, et pourtant bon nombre d’entre eux se retenaient d’intervenir. Et en figure d’autorité, voilà que Sarina, la Gouverneure de Menethíl avait fait son entrée. Avec mon chef et le vieux sage, une ligne de conduite allait sans doute en ressortir.
Un Rajàhor s’était mis à son tour, à donner son avis sur la question. Ses paroles s’accordaient avec les miennes. Il nous fallait être prudents et stratèges. Je comprenais le ressenti de ceux qui avaient l’esprit bouillonnant, je sentais moi aussi, le désir de combattre jaillir au fond de moi. Comme tout guerrier, avant un combat, je canalisais mes émotions destructrices comme la rage ou la haine et ce, afin de débarrasser mon être de toute forme de faiblesse afin de n’être qu’un pur concentré de force brute, prêt à combattre et déverser ma colère ravageuse sur mes ennemis. Pour autant, j’appréciais toujours au préalable, avoir en tête des tactiques élaborées, avoir des plans d’actions couvrant les multitudes de possibilités qui s’offraient à moi sous l’action. Je voulais être prêt et foncer tête baissée face à un ennemi de cette envergure ne me plaisait pas. C’est alors que mon chef pris la parole, je sentais un certain apaisement parmi mes frères d’armes mais en même temps, une autre tension naissait, du fait des paroles qu’il allait prononcer. En silence, le regard fixé sur notre Ma Agada Otaii, nous écoutions ses paroles. Au fur et a mesure, un sourire se dessinait sur mes lèvres. « C'est pourquoi, en ce moment même, un Tyrannosaure se dirige vers eux. Autant attiré par la curiosité que par la faim, il saura sans aucun doute nous fournir les réponses dont nous avons besoin concernant leur nombre et leur moyens de riposte, tout en limitant nos pertes. Un accueil des plus agréable les attend...» Eymrin avait conclu d’une manière à faire sourire fièrement notre clan. Moi qui me laissait guider par mes Dieux, cette information ne faisait qu’accroître ma satisfaction. Tapotant du coude la petite tête rousse à mes côtés, je lui murmure alors « J’aurais trop voulu voir cet accueil de plus près » avais-je commencé, imaginant comment ces nouveaux êtres pouvaient contre-attaquer. Peut-être étaient-ils de grands guerriers, habitués à dompter nos créatures ou qu’au contraire, ils n’en avais jamais connu l’existence… Mais voir leur réaction face au T-rex pouvait nous en apprendre davantage sur eux, comme l’avait suggéré mon chef. Les sentinelles allaient sans aucun doute nous rapporter le moindre détail de cet affrontement, mais le voir de mes propres yeux me démangeait et en quelque sorte, me cédait une légère frustration que de devoir rester là… « On aurait été à dos de ton lézard volant… mais pas sûr qu’on puisse sortir inaperçu par contre, dommage ! » Je disais ça, mais en même temps, je serais certain de participer à l’élaboration d’un plan d’attaque auprès de mon clan, encore une fois, je sens mon être se diviser entre deux sentiments différents… Comme toujours.
Ils me cassaient tous la tête à beugler comme des demeurés sur qui aurait le meilleur plan… Entre le monde des bisounours pour certains, et ceux qui préfèrent attendre sur le côté, la discussion commençaient à tourner en rond.
Et alors que j’allais enfin arriver à Shorka, j’entendis un homme prendre la parole. Eymrin…Un Trikana…LE chef…Des Trikanas. Je ne pus m’empêcher de figer sur place, écoutant ses paroles sans un mot ou quelconque sentiment. Il me rappelait mon peuple d’autrefois. Le peuple de mes parents. L’analyse…Puis l’attaque.
-C'est pourquoi, en ce moment même, un Tyrannosaure se dirige vers eux. Autant attiré par la curiosité que par la faim, il saura sans aucun doute nous fournir les réponses dont nous avons besoin concernant leur nombre et leurs moyens de riposte, tout en limitant nos pertes. Un accueil des plus agréables les attend...
Pourtant un soulèvement de sourcils ne put s’empêcher de rapidement pointer le bout de son nez à la fin de sa phrase. Un Tyrannosaure ? Vraiment ? Et c’est à ce moment précis que tout se bouscula dans ma tête. Réfléchissant le dos au mur de cette grotte loin de tout regard, je tentais de tout ordonner dans ma tête. Oui…Ce dino…Ce dino il peut…
-J’aurais trop voulu voir cet accueil de plus près
La voix de Killian me sortit finalement de ma torpeur. Et marqua pourtant un point intéressant. Oui…J’avais une idée. Me raclant la gorge, je sentis une légère frayeur face à me prononcer devant une foule si grande. Et surtout devant ma capitaine Shorka qui ne connaissait guère ma présence ici-même. Putain. Je ne suis vraiment pas faite pour ce genre de truc.
-Je…hum…
Soupirant finalement tout en prenant une grande inspiration, je me redressai de mon mur en faisant résonner ma voix dans cette grotte bien trop nombreuse à mon gout.
-Killian a raison… MAIS….Et si on utilisait le Tyrannosaure à notre profit ? Et si ?....
*Allez putain arrête de paniquer Eirin c’est juste une FOUTUE assemblée….*Pensais-je
-Et si nous les regardions en retrait en attendant que leur effectif diminue pour ensuite détruire deux menaces à la fois qui nous causent bien trop de problèmes ? Si leur force de frappe est si importante comme souligne cette jolie nana la-bas. *fais un signe de tête vers Brenna* Le Tyranosaure aura déjà amoindri leur force. On aura plus qu’à terminer le boulot pour ensuite capturer ce dinosaure qui cause bien trop de soucis à nos clans respectif.
Putain t’as réussi Eirin….C’est bien…Bon ok pleins de monde te regarde maintenant…Ton cœur bat un peu trop vite aussi…Mais au moins…Pour une fois tu auras porté tes couilles !...Si on peut dire ça comme ça...
Soupirant une nouvelle fois afin de calmer cet élan de parole, je lâchai un rapide coup d’œil vers mon clan en espérant leur approbation, avant de croiser mes bras et reprendre ma position initiale.
La guerre, voilà ce qui semblait dans les esprits de tous. Enfys était restée près de Kilian, se sachant protégé par le guerrier. Elle aurait certainement menti en disant que l’intervention de l’Orcitàne ne l’avait pas effrayée. Mais fidèle à son caractère, elle gardait la tête haute. L’apprentie guérisseuse ne lâcherait rien, elle ne démordrait pas de ses positions et ne laisserait certainement jamais personne utiliser sa bête pour des buts aussi vils. Les créatures volantes n’étaient en rien des outils de guerre que l’on pouvait sacrifier pour ses propres intérêts, et le premier à s’approcher des lézards volants aurait à faire à Enfys. Brënna ne tarda pas à s’approcher confirmant les dires de Killian. Il était évident que certains des Kavalii étaient partis en reconnaissance. Enfys fut soulagée de la position de Brë, tout en étant horrifiée par ses dires. Si ils avaient bien les armes que la chasseuse décrivaient, alors les clans les élimineraient. Certainement. Elle allait s’apprêter à se porter volontaire pour partir en reconnaissance avec la chasseuse, mais n’eut pas le temps. Déjà, la conversation reprenait.
Enfys eut la surprise d’observer Yhùan s’avancer à son tour, exposant son avis réfléchis. Pacifiste. Un avis qui faisait dire à la jeune guérisseuse qu’elle pouvait faire confiance à cet homme. Un homme qu’elle avait déjà eu l’opportunité de rencontrer quelque fois, qu'elle respectait pour son savoir. Elle hocha la tête, acquiesçant chacune de ses paroles. Bien sûr, si ces gens tombés des cieux voulaient détruire leur monde, alors Enfys se battrait, elle aussi. Mais tant que cela n’était pas sûr, elle ne les laisserait pas mourir.
Lorsqu’ Emyrin prit la parole, Enfys sentit son coeur se serrer. C’était bien sur ses terres qu’était la menace après tout. Sa parole avait un poids bien plus fort que tous les arguments des pacifistes réunis dans cette grotte. « C'est pourquoi, en ce moment même, un Tyrannosaure se dirige vers eux. Autant attiré par la curiosité que par la faim, il saura sans aucun doute nous fournir les réponses dont nous avons besoin concernant leur nombre et leurs moyens de riposte, tout en limitant nos pertes. Un accueil des plus agréable les attend...»
Enfys hoqueta, choquée de la violence de cette annonce. Un Tyrannosaure !? Ils étaient finis. Ces étrangers allaient terminer en goûter pour Raptor. La jeune guérisseuse serra les poings. Elle ne devait rien dire, le chef des Trikana aurait pu la tuer d’un simple mouvement de doigt. Killian lui, semblait presque ravi de cette annonce. Alors qu’il lui donnait un petit coup de coude pour attirer son attention, Enfys croisa les bras, le fusillant du regard. « J’aurais trop voulu voir cet accueil de plus près…On aurait été à dos de ton lézard volant… mais pas sûr qu’on puisse sortir inaperçu par contre, dommage ! » « Oh, oui c’est vrai ! Quel spectacle divertissant que de voir des Hommes se faire démembrer… Ou avais-je la tête ? » Lui répondit-elle d’un ton condescendant. « Parfois je me demande si vous autres les Trikana avez réellement qu’une once de sentiment sous vos armures. » Finit-elle Enfys écouta ensuite l'Orcitàne qui pris la parole, d'un air mal assuré. Enfys soupira, se retenant de grogner. En plus, ils voulaient utiliser des Raptors pour faire le sale boulot. Tu parles d'un courage. Elle secoua la tête, ulcérée par cette idée, avant de s’avancer plus près des chefs guerriers et détailler l’audience d’un regard déterminé.
« Je pense que le Guérisseur Yhùan a raison. Nous pouvons laisser ces gens mourir, mais nous ne sauront rien de leurs intentions. Peut-être seront nous débarrassé d’une menace, mais peut-être seront nous simplement des meurtriers. Épargnons ces gens. Comprenons ce qu’ils nous veulent. Et s'ils sont réellement une menace, alors joignons nos forces pour les éliminer. » Bien sûr, Enfys avait pertinemment conscience qu’elle n’était rien. Son poids dans la guerre ne valait rien. Mais elle s’était sentie obligée de rappeler son allégeance, envers les terres, envers la nature et l’équilibre des choses. La guérisseuse retourna auprès de Killian, lui attrapant le coude, et se mis sur la pointe des pieds pour lui chuchoter à l’oreille. « Quoiqu’il arrive, Killian, je ne laisserai pas ces gens mourir pendant que nous parlons. Aide moi si tu veux, ou reste avec ton clan. C’est ton choix. » Elle fixa alors le guerrier d’un regard implacable. Elle n’y arriverait jamais toute seule. Elle allait se faire bouffer. Ou buter par un des membres des quatre clans…
Accueil 
voilà pas que je vois ma petite écorcheuse s’avancer vers moi, la tête haute, prenant place au centre pour à son tour exprimer son avis, lâchant un « Non ! » si soudain… j’étais fasciné par son audace… « Nous ne savons même pas qui sont ces hommes ! Ce qu’ils nous veulent ! Vous voulez simplement les tuer ? C’est stupide ! Le sang a coulé pendant des années sur nos terres... Et Maintenant que nous avons la paix, vous voulez repartir en guerre ? ». Waouu c’est qu’elle en avait du caractère cette petite tête rousse. Je l’avais pourtant remarqué lorsque nous étions ensemble, elle n’avait pas sa langue dans sa poche mais je ne pensais pas qu’elle serait capable de s’adresser fièrement devant tous ces paires d’yeux pointés vers elle, tous ces gens importants. Et alors que justement, parmi ces gens, certains semblaient mécontent de ce qu’ils venaient d’entendre, tout doucement je me rapprochais de ma petite protégée. Si j’étais bien content de faire la guerre, peut-être que les Dieux décideraient de maintenir la paix et je saurais trouver raison à cela. Mais ici, des esprits pourraient s’échauffer et si cela devait arriver, je ne laisserais personne s’approcher de mon entailleuse, à défaut que sa monture ne soit là pour le faire. Et justement, voilà quelqu’un qui sort de l’ombre. Une jolie petite encapuchée, venant certainement du clan de l’eau puisqu’elle se tenait près de Sandor… « Stupide ? N'est-il pas plus stupide de ne pas utiliser ses montures volantes pour s'approcher plus près de cet oiseau de fer afin d'en savoir plus ? … Je suis d'accord avec la capitaine Shorka. Il faut tuer ses êtres avant qu'il ne déclenche une guerre. Plus vite ils mourront, mieux ce sera ! » avait-elle commencé. Je penchais la tête, elle n’avait pas tort, mais cela semblait tout de même excessif. Puis les yeux de cette inconnue se posèrent alors sur moi et elle reprit la parole. « Attirer les carnivores jusqu'à eux est possible ? ». 
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Quand cette énorme forme était apparu de la ciel, les yeux d'Anrlë s'étaient écarquillés. Qu'est-ce que c'était ? Elle avait été très vite rejointe par sa grand-mère qui vint simplement à dire qu'elle n'avait jamais vu un dinosaure de guerre, de cette taille. Un dinosaure de guerre ? Çaexistait ça. Il fallut que sa grand-mère précise que vu qu'il semblait entouré d'une armure de fer, il ne pouvait s'agir que de guerre. Ce n'était pas Anrlë qui allait la contredire, elle avait bien plus de connaissances qu'elle de la vie. Ignorant pour le coup que celle-ci ne faisait qu'analyser ce qu'elle voyait et non que c'était une vérité absolue. Elles restèrent un moment à observer ce qui se passait, sans réagir, avant qu'un de la garde volante vienne chercher Anrlë. Ils se devaient d'aller voir cela du plus près. Là, le visage de Mënel prit des airs plus soucieux, elle attrapa le bras de sa petite fille pour l'éloigner d'oreilles indiscrètes et vint à lui murmurer que si le danger était trop grand, elle ne devait surtout pas risquer sa vie. Encore aujourd'hui, même si elle était fière de la voir suivre ses traces, elle ne voulait pas voir son unique famille périr. La guerre, elle ne connaissait que trop bien. Anrlë l'embrassa sur la joue et d'un sourire lui annonça que tout irait bien. Sifflant un grand coup, Echo vint à répondre de son cri bien strident avant de se poser. Montant sur son meilleur ami, ils s'envolèrent pour aller voir de quoi il en retournait. 
