Never thought that I was weak, always thought I could get hurt pretty bad ; still get up on my own two feet. I always believed that I was free, that I had some sense of integrity that would rise above whatever tried to change me.
L'homme avait senti le sol se dérober sous ses pieds et l'attraction l'emporter vers le fond du ravin avant qu'il n'eût l'occasion de se raccrocher à quoi que ce fût. Une branche, une racine... Rien qui aurait pu amortir cette chute n'avait rencontré ses doigts, et la longue descente commença rapidement à être douloureuse. Dorran dévalait la pente à une vitesse folle, incapable de distinguer le haut du bas tandis que son corps roulait de manière chaotique sur le sol. Il se heurtait à de nombreux obstacles : des branchages, des ronces qui lui fouettaient la peau, mais surtout des rochers qui lacéraient sa chair. Ce fut vers la fin de la chute que sa tête vint à se cogner contre un grand rocher pointu. L'ancien marin eut à peine le temps de sentir le sang commencer à couler le long de sa tempe qu'il perdit connaissance, assailli par une vague violente de douleur.
Lorsque Dorran commença à revenir à lui, tout était noir et immobile. Il mit quelques temps à comprendre que cette obscurité découlait du fait qu'il avait les yeux fermés, qu'il n'avait pas assez de force pour les ouvrir. Et, si plus rien ne semblait bouger, c'était certainement parce qu'il avait atteint le fond du ravin... Ou bien était-il mort ? Non, s'il avait trépassé, il se sentirait certainement libéré et léger, il ne se sentirait certainement pas si mal et affaibli. Plus il reprenait ses esprits, et plus la douleur aiguë à sa tête se réveillait. Il tenta de bouger, tandis que des voix étouffées lui parvenaient au loin, mais ce fut sans succès. Le natif du clan Orcitàn sentait chacun de ses muscles le lancer dès qu'il essayait de se mouvoir, sans parler de la douleur à sa tempe qui le lançait de manière plus forte encore s'il parvenait à bouger ne serait-ce que le petit doigt. A l'extérieur de ce monde sombre et douloureux, les vois se précisaient néanmoins, ou du moins la voix. Des intonations féminines qui lui semblaient familières mais qui lui demandèrent un effort considérable pour se rappeler de leur propriétaire. Esrä.
Dorran se souvint alors de la situation dans laquelle il se trouvait. La jungle. Les deux Rajàhors. Et, surtout, Themësia. Il lui semblait avoir entendu sa voix, mais était-ce la vérité ou l'avait-il seulement imaginé ? Sa petite sœur avait-elle échappé à la chute ? Où était-elle ? Comment se portait-elle ? Incapable d'obtenir par lui-même ces réponses, l'homme sentit un contact se faire sur son épaule et une secousse prudente accompagna ce geste. Il avait envie de grogner qu'on le laissât tranquille, et de grimacer de douleur car ce simple mouvement activa une nouvelle douleur dans son crâne, comme une lance qu'on enfonçait là dedans avant de la manipuler dans tous les sens pour triturer dans son cerveau. L'ancien marin vécut alors un moment de répit, avant que son indélicate fiancée se mît à lui parler de nouveau et, cette fois, ce ne fut pas un mouvement délicat mais bien une secousse réservée aux pruniers qui l'ébranla. Ce geste déclencha un tourbillon de douleur dans son crâne, une tempête lancinante de lames qui lui lacéraient le cerveau. Dorran, qui était pourtant en bonne voie pour revenir à lui, sombra à nouveau dans l'inconscience. Ce fut sans doute pour le mieux, d'ailleurs, car cela lui évita de souffrir en sentant Esrä s'appuyer de tout son poids sur lui pour se relever.
Ce qui sortit brutalement l'homme de l'obscurité, ce fut une odeur particulièrement répugnante. Dorran ouvrit brusquement les yeux et avala une grande goulée d'air, comme s'il avait retenu sa respiration durant les minutes qui avaient précédé ce réveil. Il eut un mouvement brutal vers l'avant, ce qui engendra une nouvelle vague de douleur dans sa tête. Bien sûr, cela aurait été trop beau de pouvoir s'en débarrasser... Ce geste et les coups de lame dans sa boîte crânienne le firent grimacer et lui donnèrent la nausée. Instinctivement, il porta une main à sa tête et sentit un liquide chaud sous ses doigts. Fronçant les sourcils, il descendit son bras au niveau de ses yeux et vit que le liquide en question n'était autre que du sang. Son propre sang qui s'écoulait de la plaie située sur sa tempe. Voilà qui expliquait tout. Dorran était encore trop sonné, comme dans un état second empli de douleur et de bruits étouffés, pour se rendre compte de ce qui se passait autour. Yhùan penché sur lui, Esrä et Themësia encadrant le guérisseur, il n'y fit attention que quelques instants plus tard. D'ailleurs, lorsqu'il leva les yeux vers eux, ce fut comme s'il regardait trois étrangers : il mit plusieurs secondes à se concentrer pour remettre leurs visages au lieu de se laisser envahir par la douleur lancinante.
Ses yeux se posèrent tour à tour sur ses compagnons d'infortune, tous les trois recouverts de saleté et plus ou moins amochés. Au moins, ils avaient tous survécu. Dorran croisa le regard inquiet de sa petite sœur et lui adressa un faible sourire, heureux de constater qu'elle était celle qui semblait le mieux se porter d'entre tous. Il tenta alors de se redresser et laissa échapper un sifflement de douleur entre ses dents serrées. Il grogna en se laissant retomber contre le tronc qui lui servait d'appui, mécontent. Ils ne pouvaient pas rester là, c'était bien trop dangereux ! Il fallait qu'ils continuent à avancer, peu importait la direction. Si jamais un carnivore leur tombait dessus en cet instant... Eh bien, peu-être les trois autres réussiraient-ils à courir. « Il faut continuer... » articula-t-il avec difficulté. Il avait besoin d'aide pour se relever, et sans doute pour se maintenir debout, étant donné le degré de souffrance que sa tête lui infligeait. Peut-être Yhùan avait-il quelque chose qui lui permettrait d'atténuer la douleur ? Ou du moins de la surmonter ? L'homme à tout faire avait à peine eu le temps d'ouvrir la bouche pour formuler ces paroles qu'un rugissement assourdissant se fit entendre. Ce n'était pas tout près, mais c'était bien plus proche que Dorran ne l'aurait voulu. Le T-Rex.
Le regard inquiet de l'ancien marin croisa ceux de ses trois compagnons d'infortune. Leur chute les avait visiblement rapprochés du campement des envahisseurs et du combat qui faisait rage contre le carnivore. L'adrénaline, combinée à la panique, donna assez de force au blessé pour se dresser sur ses pieds. Il avait pris appui sur le guérisseur pour parvenir à ce résultat et, tandis que des perles de sueur mêlées de sang coulaient le long de son front pâli par l'effort, il s'adressa au Rajàhor. « Merci. » souffla-t-il à l'attention de ce dernier. Ce remerciement s'adressait à la fois pour ce qu'il avait fait avant que pour la béquille involontaire qu'il venait de lui procurer. Dorran et le natif d'Osadii n'étaient pas amis. Non, ils ne s'entendaient pas spécialement bien, mais l'ancien marin était quelqu'un d'honnête qui était assez lucide pour savoir ce qu'il devait au guérisseur et le reconnaître en cas de nécessité. Si jamais ils se sortaient de cette situation, ce serait grâce à Yhùan.
Malheureusement, comme il l'avait craint, se retrouver debout n'arrangea en rien son mal-être et Dorran dut s'appuyer de nouveau contre le tronc d'arbre pour s'empêcher de basculer sous le coup de la douleur. Il grognait pour se retenir de gémir ou de crier, tandis que la souffrance le faisait trembler des pieds à la tête. Il regarda le guérisseur avec un demi-sourire accroché aux lèvres pour tenter de masquer sa détresse. « Si jamais tu as quelque chose pour faire taire la douleur, je suis preneur... » Il reporta ensuite son attention sur sa petite sœur, et fronça les sourcils en voyant son état. « Mesie, d'où provient ce sang ? » Il balança alors un regard noir à Yhùan, comme pour lui reprocher de ne pas s'être suffisamment intéressé à la santé de la dissidente. Bien évidemment, Dorran ne pensait pas un instant au fait que le Rajàhor avait délaissé les demoiselles pour s'occuper en priorité de lui. Tout ce qu'il voyait, c'était que Themësia était peut-être blessée.
Et puis, il finit par poser les yeux sur Esrä. Il ne savait pas trop comment réagir avec elle. Une part de lui était soulagée de constater qu'elle semblait aller plutôt bien, et une autre ne s'y intéressait pas plus que cela. Dorran ne s'était pas encore tout à fait habitué à leur nouvelle condition de futurs époux, lui qui avait passé les sept dernières années à l'ignorer, et inversement. Cependant, il eut une pensée pour le vieux fabriquant de poisons et il grimaça à l'idée de devoir rentrer dans le désert pour annoncer à l'homme que sa fille n'avait pas survécu au voyage... Il poussa un soupir de soulagement, heureusement que ce n'était pas le cas. Son regard s'attarda alors sur la main de la vipère et il grimaça. L'angle peu naturel qu'elle formait laissait présager d'une blessure assez sévère. Elle devait certainement énormément souffrir et, pour une fois, elle ne se plaignait pas. Au contraire, elle lui lançait un regard de merlan frit un peu perdu, et l'homme dut reconnaître qu'il avait du mal à y rester insensible. Au contraire, il fut subitement pris d'admiration pour le courage et la retenue dont elle faisait preuve en cet instant. Alors, l'ancien marin tenta d'ignorer ses propres maux et tendit le bras vers elle pour essuyer une larme qui perlait le long de sa joue, laissant à la place une légère trace de sang mélangée à de la boue. Il avait oublié à quel point sa main était sale après cette chute et le fait d'avoir touché sa blessure... Mais tant pis, ce n'était qu'un détail. « Ça va aller. » dit-il sur un ton qui se voulait calme mais ferme. Il parlait à la fois de la main de la vipère et de leur situation générale, et ces mots étaient autant destinés à Esrä qu'au reste de leur petit groupe. Ils ne pouvaient pas abandonner, ils ne le devaient sous aucun prétexte ! Surtout pas maintenant, à présent qu'ils se trouvaient si proches du danger et qu'un nouveau rugissement de tyrannosaure accompagné par une salve de crépitements étranges et de hurlements, à l'évidence humains, se fit entendre à quelques centaines de mètres de leur position.
LES ENVAHISSEURS - Tour III PNJ - Emma jouant Eymrin, Sokà et Sarina✝
Une grande agitation avait accueilli mes dernière paroles et déjà de petits groupes commençaient à émerger spontanément. Pour ma part, je me dirigeais vers Killian en prenant soin de tourner le dos à Feytorn et sa milice qui s'étaient amassés près de l'entrée, disposés à ouvrir la marche. Bien que son comportement au sein du clan ait évolué, je ne lui faisais nullement confiance, car j'avais la rancune tenace. J'avançais jusqu'à me trouver à quelques pas du jeune guerrier et attendis que sa partenaire lui glisse ses dernières consignes et s'éclipse pour nous laisser seuls. L'air soucieux, je baissais la voix afin de m'adresser à lui en aparté :
« Tu seras sans doute l'un des premiers à survoler les lieux avec ta partenaire. C'est pourquoi je te demanderai d’essayer de rapporter avec toi le plus réponses possibles sur ces envahisseurs. J'ai bien peur d'avoir à dompter le peuple de l'eau qui semble aussi enragé et imprévisible que l'Agada lui-même... Je posais ma main sur son épaule, solennel : Sois vigilant, Killian. Cela ne ressemblera en rien aux champs de batailles que tu as connu.» Je ne le retins pas plus longtemps, le regardant partir avec le reste du clan en pensant que ce soir, Sinadù veillera peut-être leurs visages oubliés.
A mon tour, je sortis du Calcità. Peu étaient restés dans sa pénombre, choisissant d'étouffer leur courage dans le noir. A ma gauche, Sokà et les siens s'étaient rassemblés afin d'entamer le voyage à pieds. De l'autre, je vis les montures Kàvaliiennes piétiner pour finalement prendre leur envol une à une. Certaines accueillaient des formations hétéroclites, pourtant unies dans le même but. Même après cette décennie de paix, ces images restaient d'une rareté précieuse et cela me réconforta quelque peu. Alors, je tournais la tête pour apercevoir le clan belliqueux avec, à sa tête, la gouverneure de Menethil. Après son intervention acerbe et tonitruante, leur groupe semblait bien silencieux, trop même. Ce qui me conforta dans l'idée que leurs intentions avaient tout intérêt à rester cachées aux yeux des autres. Ce n'était pas de bonne augure...
Je rejoignis Sokà, laissant les miens s'approprier la cime des arbres comme à leur habitude, et nous nous mîmes en marche. Sans doute, le chef Rajàhor partageait-il mes soupçons sur Sarina car, en tête de cortège, il imposait une cadence pressante. Quitte à distancer les moins hardis. Je regardais les trois téméraires qui avaient pourtant pris la parole dans les grottes et qui peinaient à suivre. La belle femme, celle qui avait les tissus aussi chatoyants que les idées étaient froides froides, semblait ne pas être faite pour de tels voyages. Si elle n'avait pas été si bien entourée, je lui aurait proposé mon aide. Mais puisqu’il était évident qu'elle n'avait besoin de moi, je me contentais de les dépasser, ne laissant pas une miette de terrain aux Orcitans.
Au bout d'un certain temps, je fis arrêter le groupe, levant la main pour imposer le silence. L'Agada était tout proche, je pouvais le sentir et par brides intermittentes, je parvenais à voir au-travers de ses pupilles jaunâtres. « Nous y sommes.» Je me concentrais, mon visage s’assombrissant au fur et à mesure. « Nous avions vu juste, leur armurerie est sans pareille. Je n'avais encore rien vu de tel...» Je me redressais afin de distribuer les dernières recommandations : aux miens tout d'abord et à tous ceux qui voudraient les entendre. Dans un premier temps, il nous fallait savoir les intentions de l'Agada afin de ne pas entraver son chemin et en pâtir. Puis, il me semblait judicieux de se diviser de telle sorte que, certains iraient à la rencontre de ces étrangers pendant que d'autres passeraient derrière la lisière des arbres pour étudier cet oiseau de fer de plus près. Je comptais proposer cela aux barbares de la mer, afin de leur donner cet os à ronger qu'ils réclamaient tant. Alors, une voix s'éleva dans mon dos sans que je ne puisse la retenir : « Fier peuple de Menethil, l'heure est venue pour nous de défendre nos valeurs ! Vous vous battrez pour elles, et vous mourrez pour elles : Pas de quartiers pour ces gibiers de potence !!! » invectiva-t-elle, le sabre levé vers le ciel. Aussitôt, une poignée de marins se mit à cavaler jusqu'à la clairière, lames et pistolets brandis. C'était ce que j'avais redouté et je n'avais pas eu le temps nécessaire pour contenir la tête aussi blonde que brûlée de la Gouverneure. Certains n'avaient cependant pas répondu à l'appel du sang et restaient en retrait. C'était le cas pour le capitaine Sandor notamment, que chacun connaissait comme le bras droit de Sarina. Une décision destinée à inspirer ses sujets mais qui, visiblement, ne faisait que les diviser.
Désormais, nous ne disposions plus ni de l'effet de surprise, ni de la protection du couvert des arbres et nous n'avions d'autre choix que de nous dévoiler. Je me précipitais à mon tour, non pas sur ces étrangers venus d'ailleurs, mais sur la chef des pirates afin de l'empêcher de faire d'autres victimes. Car cette dernière, aveuglée par le désir de conquête et de vendetta, essuyait son sabre déjà souillé de sang sur le corps affaissé1 devant elle. Contournant le dinosaure, qui semblait déjà se ravir de cette abondance de victuailles trépignante, je me ruais sur elle afin de lui faire lâcher prise et de tomber lourdement au sol. Nous nous débâtîmes longtemps, jusqu'à ce que, couverts de poussière je parvins à prendre le dessus. Au dessus-de moi, je vis brièvement les Kàvalii planer en cercle, cherchant à observer le plus près possible mais aussi à distraire le Tyrannosaure l'espace de quelques secondes. Par ailleurs, je ne distinguais plus Sokà dans mon champs de vision, sans doute s'était-il rapproché du volatile tombé du ciel ? Je reçu un coup sur la figure, qui me contraignit à lâcher la prise que je maintenais sur le bras de la pirate. Alors je vis une lumière bleue, intense et ardente. C'était aussi effrayant que beau et ce fut la voir éraillée de Nàahor, le chef des Kàvalii qui chevauchait sa monture en solitaire, qui me tira de sa contemplation : « A terre ! A Terreeeee ! »
Les silhouettes proches de moi s'exécutèrent. Juste à temps pour échapper à ce rayon qui percuta l'Agada de plein fouet ! Aussitôt, je lâchais Sarina pour rouler sur le côté et me tenir la tête entre les mains, ressentant la douleur du dinosaure comme si elle était mienne. Tout ne fut que cris, secousses et une odeur âcre emplit la clairière. Mon cœur battait la chamade, accord parfait de la carcasse gigantesque qui était tombée. Je mesurais alors le danger, une fois le choc passé. D'un bond je me relevais et hurlais : « Trikana, au Sinadù je vous le demande ! »
Ce n'était pas de la couardise, j'agissais comme toujours dans l’intérêt des miens. Devant une telle démonstration de puissance, il n'était pas concevable de leur faire obstacle. Telle était également la pensée de l'Agada qui s'était relevé et qui prenait la fuite en direction de la forêt. Je ne mettrai pas la vie de mon peuple en danger par fierté, même si je devais être le dernier à quitter cette arène de bataille. Sarina n'était plus là, et je me promis de la discréditer si jamais elle trouvât refuge sur mes terres, elle qui avait failli à la sécurité de tous. Elle qui avait entravé le traité de paix. Les ptéranodons battaient en retraite eux aussi, sous les ordre du grand Sage. Ne restait que les Rajàhors qui semblaient indécis en l'absence de leur chef, toujours dans les méandres de ma structure de fer. L’intérêt commun eut cependant raison d'eux lorsqu'ils virent les envahisseurs sortir de leur coquilles hermétiques et ils se réfugièrent parmi les arbres. Apercevant finalement Sokà, je lui fis un signe de tête pour l'enjoindre à me suivre avant de me rabattre sur mon propre territoire, là où je me savais plus en sécurité. Nous n'étions pas de taille à lutter contre ces étrangers, il nous faudra agir autrement que par la force si nous devions en venir à bout. N'en déplaise à Sarina et ses brutes...
1 : Rip Hayley Fawkes
DIRECTIVES DE JEU :
Vous pouvez poster votre arrivée sur les lieux et votre combat (si combat il y a) ou toute autre action que vous voulez entreprendre. Sachez que c'est là le dernier tour, il vous faudra être efficace ! Comme pour le tour précédent, les réponses postées ici seront à prendre en compte : ce sujet. Amusez-vous bien
“The thing is, any time anyone invades anyone on stage, the invader always looks really bad no matter what point they're proving.”
Tu t'es écartée du centre des débats, non seulement tu as été mise en colère par l'intervention de ta consœur, mais en plus tu n'éprouves pas d'intérêt pour les débats...Tu préfères l'action et tu n'as pas besoin d'entendre tout ce qui va se passer pendant que les gens importants prennent des décisions. Tu as juste besoin de savoir ce qu'ils veulent faire et prendre ta décision : est-ce que tu vas te battre ou est-ce que tu vas attendre et voir ? D'ordinaire, tu aurais été du genre à te battre, mais ce que tu as entendu t'as fait réfléchir, comme quoi il ne faut jamais présumer avec toi. Et puis...Cet oiseau de fer est inquiétant, tu ne peux le nier, mais peut-être que sur ton navire, en pleine mer, tu n'en auras pas grand chose à craindre au final. Enfin, la question n'est pas vraiment là, si tu dois te battre pour protéger les tiens, tu le feras. La question est de savoir ce qui serait le mieux à faire à cet instant.
Les chefs se disputent encore, tu entends les éclats de voix alors que tu t'éloignes vers la sortie de la grotte. Tu sais qu'il y en a encore pour un moment, il y a tant à dire avant qu'ils se décident, si ils se décident. Tu sais que ça peut prendre énormément de temps, même si la situation est un peu urgente et qu'il faut prendre une décision rapidement, ces gens venus du ciel pourraient bien décider pour vous et attaquer avant même que vous ayez décidé quoi que ce soit. Et ça, ça ne te plait pas du tout. Tu t'es juré de ne jamais être soumise aux décisions des autres, tu ne le tolères pas et tu ne le tolèreras pas plus ici. L'air frais du dehors te fait du bien, il t'aide à t'éclaircir les idées et à penser un peu plus clairement maintenant. Tu respires calmement, n'écoutant pas ce que peuvent dire les gens autour de toi, qu'il s'agisse de Daelan ou d'autres personnes qui sont elles-aussi sorties de la grotte.
Enfin, tu vois que les gens sortent de manière plus importantes, quelque chose s'est forcément passé. Parmi toute cette foule, tu cherches à distinguer le visage du bras-droit de Sarina, cherchant à savoir ce qu'il va faire. Mais c'est difficile de le trouver, malgré sa carrure et le fait que tu connaisses parfaitement ses traits. Heureusement, c'est lui qui te retrouve. Tu es bien plus facile à repérer dans une foule, avec tes cheveux argentés si distinctifs. Ils se rendent dans la clairière, pour aller voir ces nouveaux venus et cet oiseau de métal. Quelque chose te dit qu'il est énervé, peut-être dans son attitude ou le ton qu'il a employé. Si tu dois choisir entre cet homme et ta gouverneur, ça ne fait pas le moindre doute, tu le choisiras lui, il t'inspire bien plus de respect que la blonde. Même si tes instincts guerriers te hurlent que vous devez faire quelque chose, tu veut d'abord voir ce qui va se passer avant de foncer tête baissée, malgré ce que tu as pu dire devant tout le monde. Tu as encore un peu de bon sens et tu peux changer d'avis...
Le capitaine s'est déjà un peu éloigné, tu le rattrapes rapidement en pressant l'allure et reste à ses côtés, suivie par Daelan et d'autres membres de ton équipage qui ont tenu à venir avec toi. " J'te tiendrai compagnie pour aller voir c'qui s'passe. Je crains qu'il y ait des morts si on fonce dans l'tas comme des bœufs... " dis-tu en levant le visage vers Sandor. Tu suis le mouvement, tout le monde semble impatient de découvrir ce qui se passe, seuls certains gardes ont pu voir ça pour l'instant, comme Killian. Tu crains vraiment de voir ce qui va se passer, mais tes lames sont quand même affutées et prêtes à être sorties : tu es parée à toutes les éventualités. " D'où qu'ils viennent à ton avis...? " demandes-tu, une ombre d'inquiétude dans la voix. Tu aimes connaître tes ennemis et là...Tu ignores tout d'eux. Mais plus pour longtemps, avant même que la réponse de Sandor ne vienne, vous apercevez votre but.
La clairière est enfin à portée de vue, avec l'oiseau de fer. Tu n'en reviens pas en voyant la taille qu'il fait, il te semble plus grand que tout ce que tu as vu jusqu'ici, plus grand que tous les bâtiments de Menethil ou des autres villes, bien plus grandes que ton navire, qui n'est déjà pas petit. Tu as le souffle coupé et tu t'arrêtes aux côtés de Sandor, encore à l'abri des arbres. Tout le monde s'affaire, pendant que toi tu ne peux que regarder ce qui se trame ici. Mais avant qu'un plan d'action ait été mis en place, voilà ta gouverneure qui hurle, incitant les tiens à passer à l'attaque, à se ruer sur la menace qui plane sur vous tous...Vas-tu écouter l'ardente Sarina ou le calme Sandor...? L'effet de surprise et l'organisation ne sont plus de mise, les chances de gagner le combat sont minces et tu n'as pas envie de te faire tuer...
Tu recules légèrement, laissant les marins colériques courir à l'assaut de l'oiseau de fer. Tu restes là, à regarder les guerriers se battre, avec hurlements et effusions de sang. Soudain, tu vois une lumière, intense, bleutée, tout sauf naturelle mais tu ignores comment elle peut être aussi forte ni d'où elle vient exactement. Nàahor hurle dans le ciel, depuis sa monture ailée. Tu n'hésites pas et tu te jettes à terre, comme tous dans la clairière, regardant avec effroi le rayon de lumière frapper de plein fouet le dinosaure qui se battait avec les hommes. Il s'écroule dans un hurlement sonore alors que tu regardes, les mains sur la tête, le chaos gagner encore plus le champ de bataille devant toi. " Sandor ! I'faut s'barrer d'ici ! " hurles-tu par dessus le vacarme en te remettant sur tes jambes d'un bond. Ce n'est pas de la lâcheté, c'est de la survie, les Trikana aussi fichent le camp, comme les Kàvalii. Tu es une fière pirate, tu sais ce que tu vaux, tu sais ce dont tu es capable et là tu te sais incapable de faire quoi que ce soit contre des étrangers qui peuvent terrasser une créature aussi impressionnante que ce dinosaure, qui prend la fuite comme vous tous...
La main tendue vers mon frère, je saisis ensuite la sienne fermement alors qu’il saute sur la monture, sans même se poser la moindre question. Nous avions une confiance mutuelle telle, que s’il me demandait de sauter d’une montagne, je le ferais. Parce que c’était lui. Tout simplement. Je me sens soulagé quand il s’agrippe à moi, comme si sa présence avait suffi à rendre cette situation moins dangereuse dans ma tête. Avec lui, tout n’était qu’amusement et ce qu’on s’apprêtait à vivre relevait d’un moment historique, un événement qui serait plus tard, conté par nos shamans ; et ça, c’est avec lui que je voulais partager cette aventure. Alors quand il nous demande où est-ce que l’on se rend et si une décision des clans avait été prise… je me retourne et, une main derrière son crâne, je pose mon front contre le sien, en prenant soin de bien resserrer Enfys pour ne pas perdre l’équilibre.
« Mon frère, les Dieux nous amène vers une nouvelle aventure … on va voir cet oiseau de fer de plus près ! On doit en apprendre plus sur eux…
Je ne lui en dis pas d’avantage pour le moment, et me rappelle des paroles de mon chef, alors qu’il m’avait pris en aparté à la fin de la réunion « rapporte avec toi le plus réponses possibles sur ces envahisseurs » Je me souviens de cette sensation de fierté quand il avait posé sa main sur mon épaule et je me dis que je ne pourrais pas le décevoir. Ni lui, ni mon clan, ni mes proches. Je ne savais pas encore de quoi il retournerait, mais ce dont j’étais certain, c’est que je ne devais pas rentrer les mains vides. J’ai envie d’en dire plus à Leif, de lui parler des tensions qu’il y avait au sein des autres clans, de l’agacement de notre milice, de ces Orcitans et de leur chef aussi séduisante que redoutable, même d’Enfys qui s’était fait des ennemis parmi l’assemblée… toutefois ça devrait attendre. Les rugissements de notre Agada se firent de plus en plus proche… mais ce n’était pas le seul cri que l’on pouvait percevoir… des hurlements d’hommes et de femmes… Je sens la respiration de la rouquine contre moi s’accélérer alors que nous survolions enfin cet immense navire ailé. « Il faut leur venir en aide ! », j’entends Enfys et je sais que son grand cœur et sa bonté la jetterais droit dans la gueule du loup, mais qu’elle serait satisfaite tant qu’elle pouvait faire sa bonne action dans le lot…Mais tout de même, quelle idée, sauver ses envahisseurs pff… et puis soudain, ses paroles prennent alors un tout autre sens collées à celles d’Eymrin.
« OK », commençais-je alors en évaluant ce qui se passait sous mes yeux. « On va en … sauver un » j’avais hésité sur le mot à employer. Le terme capturer n’aurait pas plus à la jolie rousse. Mais je jette tout de même un coup d’œil à mon frère. Lui, il me comprendrait tout de suite.
Nous étions les premiers sur la scène, à survoler cette zone de guerre. J’étais partagé entre la stupéfaction de notre ressemblance avec ces personnes et l’excitation d’être sur un champ de bataille. Mais ressentant l’étreinte de mon frère je me ressaisi et fixe alors un groupe de personne qui tente de s’éloigner de notre T-rex, les pointant du doigt pour que mes compagnons regardent le même objectif. Puis, il y a du mouvement autour de nous. Les montures Kavaliennes survolent à présent la clairière et tentent d’attirer l’attention d’Agada vers eux. Ce clan semblait être unis sous ce besoin incessant de venir en aide aux autres. Et puis soudain, venant du ciel, un faisceau lumineux éblouissant jailli et frappe de plein fouet notre tyrannosaure qui s’effondre dans un nuage de poussière avant de se relever et repartir dans la forêt. Choqué et surpris de ce qui venait de se passer, je lève la tête vers le ciel mais n’y voit rien, avant de finalement me dire qu’il faudrait profiter de cette poussière pour descendre sans risque et faire ce pourquoi nous étions venus. Avec cette arme des cieux, il nous fallait des réponses, et j’avais bien l’intention de les obtenir.
« Elle, la rousse qui essaie de se cacher sous ces débris… demande à ton reptile de l’attraper avec ses pattes ! » Mon ton était plus dur, j’étais agacé de ce qu’ils venaient de faire et je ne comptais pas rester jouer leur cible plus longtemps… On devait agir vite et repartir aussitôt…
Réponse à l'intrigue pour le groupe : Dorran, Yhùan, Thëmesia, Esrä et Raleigh ICI (on fait notre vie un peu plus loin des combats donc on a fait un sujet à part)
LES ENVAHISSEURS - Tour IV PNJ - Emma jouant Eymrin, Sokà et Sarina✝
Je lançais un dernier regard en arrière avant de quitter définitivement les lieux du massacre. Le sol de la clairière se maquillait d'un tapis rouge reflétant toute l'horreur de la situation. Animé d'une hargne particulière envers ces étrangers, qui avaient osé s'attaquer à notre Agada, notre Dieu ; je me promis de leur faire payer cet affront un jour ou l'autre. Ils avaient choisi la voie du déshonneur en cherchant à nous affaiblir de l'intérieur en touchant à nos croyances, notre force. Je comptais bien leur rendre la pareille avec plus de finesse encore. Les Trikanas n'étaient pas un peuple brutal, bien au contraire mais ils n'en restaient pas moins terriblement rancuniers. Cela ne restera pas impuni...
J'enjambais le corps sans vie d'une envahisseuse et une ombre me fit lever la tête : sur le dos d'un ptérodactyle je vis Killian accompagné -sans surprise- de son acolyte de toujours, Leif. J'espérais que ses observations lui auront été utiles et productives et je leur fis signe à eux et à la brave petite Kàvalii qui manœuvrait, de battre en retraite. Ils effectuaient encore quelques cercles, de plus en plus bas, pendant que je tournais les talons. J'espérais qu'ils ne tarderaient pas à suivre le mouvement général de nos troupes.
Quant aux Orcitàns, un changement bienvenu avait eu lieu pour contrer les pulsions sanguinaires de leur chef, Sarina. Je saluais la force de caractère et de persuasion de Sandor, qui avait su convaincre ses ouailles et les autres capitaines comme la femme aux cheveux d'argent de renoncer au combat et d'opter pour un retour salutaire. La gouverneure de Ménethil n'eut de ce fait d'autre choix que de s'avouer vaincue, et de faire taire ses revendications meurtrières. A n'en point douter, de nombreux remous seront à déclarer de leur côté, autant sur leurs terres que sur les eaux. Bien que ce constat soit désolant, je me félicitais de n'avoir aucun épisode de ce genre au sein de mon propre clan. Quelques tensions existaient bel et bien entre Feytorn et moi, mais mon autorité faisait toujours loi et aucun événement semblable ne s'était jamais déclaré. Sokà vint à moi pour me signaler l'absence de quelques-uns de ses hommes. Après une brève poignée de mains, il partit avec les siens à leur recherches. Sans doute quelque chose était arrivé entre les grottes du Calcità et ici et il était de son devoir de veiller à leur sécurité. Je regrettais qu'il ne nous accompagne pas car j'aurai aimé profiter des renseignements qu'il avait pu récolter si près de l'oiseau de fer, mais je comprenais sa décision. Sokà était un bon chef de clan, proche de ses compagnons et j'aurai sans aucun doute fait la même chose à sa place. J'espérais qu'une entrevue future permettrait d'échanger et de partager sur ce sujet...Nous n'étions pas sans rien, je misais beaucoup sur Killian et Leif et sur ce qu'il avait à m'apprendre de leur trajet aérien.
Je vis l'oiseau de fer ouvrir ses flancs, m'offrant la vision d'un trou béant et sombre. Il était temps pour moi de partir, car l’apercevais d'autres troupes d'étrangers quitter le ciel pour se poser sur mes terres. Ils se rassemblaient autour de ce qui semblait être leur chef, montée sur une pile de caisses poussiéreuses. Avec une mine de dégoût, je m'enfonçais dans la végétation luxuriante de la jungle, fermant la marche.
Ce jour ne verra pas d'autres combats mais les choses ne se dérouleront pas ainsi. Pour les miens et pour nos alliées de la paix tombés dans la bataille. Parole de Ma Agada Otaii !
DIRECTIVES DE JEU :
Merci beaucoup d'avoir pris part à cette première intrigue, j'espère qu'elle vous aura plu même si elle a un peu traîné dans la durée Il est temps pour vous de regagner vos clans respectifs et de soigner vos compagnons blessés s'il y en a. Vous trouverez bientôt un récapitulatif de cette épisode, stay in touch !
Accueil 
L'homme avait senti le sol se dérober sous ses pieds et l'attraction l'emporter vers le fond du ravin avant qu'il n'eût l'occasion de se raccrocher à quoi que ce fût. Une branche, une racine... Rien qui aurait pu amortir cette chute n'avait rencontré ses doigts, et la longue descente commença rapidement à être douloureuse. Dorran dévalait la pente à une vitesse folle, incapable de distinguer le haut du bas tandis que son corps roulait de manière chaotique sur le sol. Il se heurtait à de nombreux obstacles : des branchages, des ronces qui lui fouettaient la peau, mais surtout des rochers qui lacéraient sa chair. Ce fut vers la fin de la chute que sa tête vint à se cogner contre un grand rocher pointu. L'ancien marin eut à peine le temps de sentir le sang commencer à couler le long de sa tempe qu'il perdit connaissance, assailli par une vague violente de douleur.
Gasmask
