L’un des plaisirs de Sarina après une journée bien chargée, était de s’asseoir au coin du feu et de regarder les flammes faire leur travail. Elle était pensive vis-à-vis de l’engin de fer qui s’était écrasé non loin des terres de Trikana. Une réunion entre les quatre clans était prévue dans seulement deux jours, ce qui lui laissait peu de temps pour régler les derniers préparatifs avant son départ. La gouverneure se laissait se perdre dans ses pensées, quand quelqu’un frappa à la porte. Elle fit signe d’entrer et lorsqu’elle se retourna, elle reconnut l’un de ses hommes. Celui-ci s’inclina avant de prononcer les paroles suivantes, « Votre Majesté, pardonnez-moi de vous déranger, mais les soldats de la tour de guet affirment avoir aperçu au loin le navire de votre frère. ». Sarina leva le sourcil, « En ce moment même ? » demanda-telle. « En ce moment même. », confirma le corsaire. « Je vous remercie, vous pouvez disposer. », dit-elle avant de se lever et saisir son châle et enfiler ses bottes. Elle étouffa le feu de cheminée et ouvrit la porte de sa chambre, tombant nez-à-nez avec Aegir. « Depuis quand écoutes-tu aux portes, petite crapule », le réprimanda-t-elle. Pris la main dans le sac. « Je n’écoutais pas à la porte ! Je venais simplement demander l’heure à laquelle on passerait à table... », se défendit-il, échouant à cacher une certaine excitation, lisible sur sa frimousse. La mère poussa un long soupir devant son garçon, toujours aussi difficilement canalisable, « Je sais que tu es au courant à propos de ton oncle. Va chercher ta sœur, tu as deux minutes. »
Welcome home
Plusieurs mois se sont écoulés depuis le départ de Sandor à destination de mers inconnues. Alors que la gouverneure est occupée à ses tâches quotidiennes, un soldat vient la prévenir de l'arrivée de son frère à Menethíl. Sans plus tarder, elle rejoint les quais de la ville en compagnie de ses deux enfants, Kolga et Aegir.
Accompagnée de ses enfants, Sarina quitta son palais et descendit les longues marches menant à la place publique où se tenait encore les marchés nocturnes. Même de nuit, Menethíl était animée. Le son des instruments qui se jouaient à l’intérieur des tavernes était perceptibles à l’extérieur, une odeur d’espadon frit était répandue dans l’air, quelques ivrognes vomissaient leurs tripes dans les ruelles sombres. Bien que vivante, la ville n’était pas de toute sûreté, notamment pour une souveraine et sa famille. C’est la raison pour laquelle Sarina et ses enfants s’étaient munis d’une longue cape en laine à capuche afin de dissimuler leurs identités. Elle avait d’ailleurs songé à se faire escorter jusqu’aux quais, mais un groupe d’hommes aurait attiré l’œil de la foule. Après quelques minutes de marche, la famille arriva finalement sur les quais, loin des activités de la ville. Il n’y avait seulement le bruit des vagues se jetant contre la pierre et la douce brise qui effleurait les visages en ce début de soirée. Les étoiles brillaient de mille feux dans le ciel bleu foncé. Le navire n’était plus très loin à présent.